Brève
Schiltigheim
Les travailleurs de Heineken n’ont pas à payer pour que patron et actionnaires nagent dans les profits !
L’annonce de la fermeture de la Brasserie Heineken de Schiltigheim d’ici trois ans est un sale coup pour les 220 travailleurs en CDI, avec en plus les salariés des sous-traitants qui emploient presque autant de travailleurs intérimaires sur le site.
Heineken est une des plus grosses brasseries en Europe. En 2021, elle a fait 3,2 milliards de bénéfices, c’est dire si l’exploitation des salariés y est féroce. C’est le cas par exemple pour des dizaines de travailleurs intérimaires qui roulent des fûts de bière et se cassent le dos à longueur de journée et qui n’ont droit qu’à un local pourri pour s’abriter pendant leurs poses ou pour prendre leurs repas.
La direction de l’entreprise, qui laisse l’usine se dégrader depuis des années, prétexte que le site ne lui permet pas de s’agrandir, qu’elle préfère donc fermer le site pour transférer la production dans ses usines de Marseille ou Mons-en-Barœul dans le Nord.
Tout cela était bien connu des cadres responsables qui ont tous démissionné ces trois dernières années. La municipalité de Schiltigheim se dit « sous le choc ».
Dès ce mardi, une quarantaine de travailleurs se sont mis en grève pour 24 h en guise de réponse immédiate. Des négociations sont prévues dans quelques semaines. Ils restent mobilisés autant pour la trentaine proche de la retraire, que pour les plus jeunes qui accepteront ou non d’être mutés à Mons-en-Barœul. En attendant un salutaire coup de colère ?