Cognac contre véhicules électriques : dans cette guerre commerciale, les travailleurs doivent se défendre eux-mêmes

Plus de mille personnes ont manifesté mardi 17 septembre à Cognac pour protester contre la taxation du digestif par la Chine. Des viticulteurs, mais aussi des politiciens locaux ainsi que les PDG d'Hennessy et de Rémy Martin ont battu le pavé pour réclamer l'intervention de l’État. Le cognac est une victime collatérale de la guerre commerciale que se font l'Europe et la Chine. Pour protéger les profits des actionnaires des constructeurs automobiles, l'Union européenne compte taxer les véhicules électriques des constructeurs chinois. En réponse, l’État chinois taxe le cognac. Comme dans toutes crises, les plus gros capitalistes, les trusts comme LVMH auront les moyens de se retourner, avec ou sans l'aide de l’État. Mais, pour conserver leurs profits, ils n'hésiteront pas à s'attaquer à leurs salariés et à lâcher les viticulteurs, à commencer par les plus petits.

Les travailleurs agricoles du secteur, ceux qui ont trimé toute leur vie pour faire la fortune de quelques-uns et qui n'ont jamais vu les retombées du succès du cognac, seront les premières victimes de cette crise. C'est pourquoi les travailleurs conscients de leurs intérêts ne peuvent pas manifester derrière leurs patrons qui les sacrifieront si besoin mais doivent exiger d'eux qu'ils prennent sur les milliards qu'ils ont accumulés pour que tous les travailleurs conservent leurs revenus.