Brève
Ascometal
sursis pour les travailleurs, mais pas de condamnation pour les actionnaires
Jeudi 30 mai, le tribunal de commerce de Strasbourg a prolongé d’un mois le redressement judiciaire du groupe Ascometal. Initialement, il devait se prononcer, jeudi 30 mai, pour la liquidation judiciaire ou la reprise du groupe qui est revendu à la découpe par son ancien propriétaire, Swiss Steel.
Finalement, un délai d’un mois est donc accordé. C’est le troisième redressement judiciaire en 10 ans pour Ascometal. A chaque reprise, les repreneurs successifs avaient promis des investissements et les pouvoirs publics ouvert les cordons de la bourse. Mais reprise après reprise, les conditions de travail sont de pire en pire dans l’entreprise.
Rebelotte ce coup-ci, c’est la communauté de communes Rives de Moselle, 50 000 habitants, qui promet d’apporter 15 millions au capital pour que le groupe Venete, le repreneur potentiel des usines d’Hagondange et Custines en Lorraine, accepte de les reprendre. Cela après avoir fait le chantage à se retirer si l’ancien propriétaire Swiss Steel ne prenait pas en charge les frais de désamiantage du site.
Bref, ces gens là jouent au poker menteur et font chanter les pouvoirs publics. Mais pas question de demander aux actionnaires d’Ascometal qui se sont enrichis sur le travail des salariés de mettre la main à la poche pour assurer un avenir aux travailleurs. Et pourtant rien que la fortune d’un des actionnaires de Swiss Steel, 14ème fortune de Suisse, permettrait d’assurer la paye des 650 travailleurs d’Ascometal Hagondange pendant… 170 ans, cotisations sociales comprises.