Brève
Après le cyclone, risque de catastrophe sanitaire
Dans les trois quarts de l’île, hors de Mamoudzou, les rayons des magasins sont quasi vides en particulier en ce qui concerne l’eau.
Malgré le soi-disant blocage des prix des denrées de première nécessité décrété par le gouvernement depuis le 19 décembre, le pack de 6 bouteilles d'eau est vendu entre 9 et 12 euros alors qu'en temps ordinaire il est déjà à 4 euros.
La majorité des dizaines de milliers de sinistrés suite au passage du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi n'a de toute façon pas les moyens de payer un tel prix pour s'abreuver. Elle en est réduite à faire la queue pendant des heures devant les fontaines publiques pour récupérer une eau qui n'est pas potable, ou pire encore à utiliser l'eau polluée des cours d'eau avec le risque bien réel d'attraper des maladies hydriques tels que le choléra, la fièvre typhoïde ou des gastro-entérites.
Et ce n'est pas un simple risque puisque le chiffre des passages dans les centres médicaux de référence pour troubles digestifs a explosé ces derniers jours.
Le grossier mensonge sur la distribution de l’eau qui serait rétablie dans tous les quartiers n’étouffe pas ceux qui les colportent, Valls et Borne, de passage dans l'île. C’est juste leur mépris profond pour les plus pauvres qui éclate au grand jour.