France : déclin du PCF ?01/09/19861986Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/1986/09/2_0.jpg.484x700_q85_box-0%2C10%2C2397%2C3477_crop_detail.jpg

France : déclin du PCF ?

Le Parti Communiste Français connaît-il un déclin irréversible ? Beaucoup, aujourd'hui, se posent cette question. Certains pour y répondre par l'affirmative et s'en réjouir, d'autel moins nombreux, pour s'en inquiéter.

Et il est vrai que la question peut être légitimement posée : pendant trente-trois ans, de 1945 à 1978 inclus, le PCF avait presque toujours, y compris durant la guerre froide, obtenu plus de 20 % des voix aux élections législatives nationales. La seule exception remontait à l'arrivée de De Gaulle au pouvoir en 1958, qui l'avait fait passer juste en-dessous de ce seuil et pour un seul scrutin. Et on vient de le voir n'en recueillir que 9,79 % en mars 1986. D'autant plus que cette chute s'est poursuivie dans des situations politiques très différentes : en 1981, alors que la gauche prend la majorité et accède au gouvernement après 23 ans d'opposition, le PCF perd, lui, près d'un quart de ses électeurs et descend à 16,12 % des voix des voix ; une seconde fois en 1986, quand la droite reprend la majorité, après que le PCF ait été trois ans dans le gouvernement, puis deux ans dans l'opposition, il perd encore un bon quart de ses électeurs traditionnels. Que le vent souffle de droite ou de gauche, il ne semble plus jamais, ces dernières années, souffler pour le PCF.

Alors, le PCF est-il en train de se réduire inexorablement à l'état de groupuscule sans poids politique dans le pays, à l'instar de tant d'autres partis communistes staliniens des pays industriels d'Europe ou d'Amérique ? La question mérite d'autant plus d'être posée qu'il convient de rappeler que si, parmi tous ces partis aucun n'a jamais réellement atteint l'importance et la stature du PCF, la plupart ont tout de même connu, en général après la Seconde Guerre mondiale, une taille bien plus grande que celle qu'ils ont aujourd'hui.

 

Une contradiction fondamentale

La contradiction fondamentale dans laquelle se meut le PCF n'est ni nouvelle ni très originale, mais elle ne s'est jamais résolue depuis cinquante ans qu'elle est apparue au grand jour. C'est la contradiction entre l'idéal proclamé, le programme, ne serait-ce que contenu implicitement dans le mot « communiste » encore jamais abandonné, et l'aspiration profonde de toute la partie de l'appareil qui va des cadres dirigeants au élus, maires des grandes villes, directeurs d'OPHLM, de colonies de vacances, etc., d'être un parti de gouvernement, c'est-à-dore un parti jouant un rôle politique dans le cadre de l'État bourgeois, à l'intérieur même de la République bourgeoise. Autrement dit la contradiction est de vouloir devenir un parti bourgeois en restant un parti ouvrier.

En effet toute la politique du PCF depuis 1936, où il a sauvé la bourgeoisie en arrêtant la vague de grèves, c'est de se poser en parti responsable, en parti de gouvernement comme les autres, c'est-à-dire comme les autres parts de la bourgeoisie qui, en dernière analyse, maintiennent l'ordre social. Cela, c'est son aspiration, son ambition, son projet politique ouvertement affirmé au travers des années.

Dans le même temps, non seulement il conserve un lien, de plus en plus ténu il est vrai, avec l'URSS, mais surtout il garde l'étiquette « communiste » et il maintient en son sein, parmi ses membres, et auprès de la classe ouvrière, la fiction qu'il veut un changement de société et que la classe ouvrière peut être l'artisan principal de ce changement. Non seulement il le dit, mais il fait l'effort de se maintenir présent au sein de la classe ouvrière, d'y avoir une implantation privilégiée et de jouer un rôle primordial dans l'organisation des travailleurs, syndicale mais aussi politique, sur le lieu de travail. Disons au passage qu'il est malheureusement le seul à avoir cette préoccupation. Non seulement les sociaux-démocrates français ne sont plus capables depuis longtemps de vouloir cet effort, à la fois par choix politique et pour des raisons sociales, mais même une grande partie des révolutionnaires n'en sont pas capables non plus, ne serait-ce que parce que les idées révolutionnaires se transmettant plus facilement dans les milieux intellectuels, bien des organisations révolutionnaires ont considéré que la prolétarisation des enseignants suffisait à entretenir les idées révolutionnaires dans le monde du travail, ce qui, faut-il le dire, s'est révélé, avec constance depuis 50 ans, absolument erroné.

Et depuis 50 ans le PCF oscille entre ces deux pôles. La bourgeoisie ne lui pardonne pas de se dire encore communiste, même s'il s'évertue à donner toutes les preuves qu'il ne l'est plus. Elle ne lui pardonne pas d'entretenir chez les travailleurs l'idée que la classe ouvrière a un rôle particulier à jouer, politique, dans l'évolution de la société, même si le PCF s'évertue à expliquer, et parfois à prouver dans les faits, que cette implantation lui sert plus à freiner les luttes, à les détourner, qu'à les entretenir. La bourgeoisie pense, et elle n'a pas tout à fait tort, que si le PCF ne créait pas d'illusions, il n'y aurait même pas de luttes à détourner.

Alors le PCF a été tenté, à bien des reprises, d'abandonner son nom (il en a d'ailleurs effectivement changé : le Parti Communiste - section française de l'Internationale Communiste, s'est transformé, au lendemain de la guerre, en Parti Communiste Français) pour se fondre au sein de rassemblements plus vastes et surtout plus mal définis afin de s'intégrer plus ouvertement au système. Mais à chaque fois il a fait demi-tour, dans doute parce que perdre son identité c'est se fondre dans la social-démocratie et c'est une façon de disparaître. D'un autre côté, renoncer à dire que la classe ouvrière a un rôle particulier à jouer dans la transformation politique de la société, ce serait renoncer à s'implanter de façon spécifique et politique parmi les travailleurs, c'est-à-dire renoncer à la base ouvrière et à la liaison avec la classe ouvrière qui a fait jusqu'ici sa force. C'est pourquoi le PC a choisi, bon gré mal gré, depuis 50 ans, d'assumer la contradiction de se vouloir un parti bourgeois en se disant un parti ouvrier, et de mener une politique social-démocrate en se disant communiste.

 

Une couche de militants ouvriers communistes

Bien sûr, le Parti Communiste Français, tel qu'il est, avec toutes ses contradictions, s'explique par son histoire.

Mais en fait aujourd'hui on peut affirmer que si, sur plus de 60 ans, le PCF s'est maintenu, malgré ses contradictions, c'est parce qu'il existe en France une fraction de la classe ouvrière, constituée de dizaines de milliers de travailleurs, de militants ouvriers, qui se disent et se veulent communistes, et qui s'est conservée et renouvelée sur plusieurs générations.

Bien sûr, l'existence même d'un grand Parti Communiste, même stalinien, a contribué à maintenir et renouveler cette couche de travailleurs communistes, mais il est certain que c'est grâce à cette base militante ouvrière, intimement liée à la classe ouvrière elle-même et estimée par elle, que le PCF a pu jusqu'ici se maintenir contre vents et marées. C'est elle qui lui a permis de résister à des périodes difficiles où le personnel politique unanime de la bourgeoisie le maintenait dans un ghetto, comme au moment de la guerre froide, voire où il accusait des baisses électorales sensibles, comme au moment de l'arrivée de De Gaulle au pouvoir.

Et ces militants sont d'un type particulier. D'abord parce qu'ils sont communistes et partisans d'un autre type de société, et aussi parce qu'une des bases de leur action militante est que la classe ouvrière a un rôle particulier à jouer dans l'évolution de la société, c'est-à-dire, sans même qu'ils le formulent ainsi, qu'ils sont convaincus que la lutte de classe est le moteur de l'évolution de la société. Bien sûr, cela ne les a pas empêchés d'accepter que leur parti mène, dans la pratique, une politique complètement à l'opposé de ces idées.

Mais du coup, même déformée par la représentation stalinienne que leur en donne leur parti, même noyée quelquefois dans une autre idéologie anticommuniste ou même réactionnaire comme le nationalisme cultivée aussi par leur parti, cette affirmation du communisme a réuni un type de militants ouvriers bien différents des autres militants syndicalistes ex-chrétiens, ou ce qui reste de militants sociaux-démocrates au sein de la classe ouvrière.

Et le résultat c'est que d'une part ils maintiennent une intervention politique dans la classe ouvrière, l'idée que la lutte politique n'est pas réservée aux autres classes, aux intellectuels ou aux spécialistes, qu'elle est nécessaire pour les travailleurs, en même temps qu'ils cultivent pour eux-mêmes, et pour les travailleurs autour d'eux, des réflexes de lutte. C'est bien d'ailleurs pour cela que les dirigeants du PCF (par CGT interposée) sont si vigilants à contrôler, pour les contenir, les luttes de la classe ouvrière.

Bien sûr, il ne s'agit pas d'idéaliser ces militants. Ils ont accepté et imposé aux travailleurs des politiques contraires à l'idéal qu'ils revendiquent. C'est parmi eux que se recrutent une bonne fraction des bureaucrates du mouvement ouvrier français. Mais la proportion d'entre eux qui sont des bureaucrates, par rapport à ceux qui ne sont que des militants dévoués et bénévoles, est bien plus faible que parmi la social-démocratie ou les syndicats chrétiens ou ex-chrétiens.

Ils constituent indéniablement une couche importante de militants ouvriers non liés à la bourgeoisie et à son appareil d'État, les plus proches en fait de l'idéologie révolutionnaire prolétarienne. Et c'est cette couche sociale qui explique l'existence et le maintien d'un parti comme le PCF envers et contre tout, car le PCF est le seul parti politique qui a une politique spécifique envers la classe ouvrière et y a une véritable présence.

 

Ce que serait le vrai déclin du PCF

Poser la question du déclin du PCF ce n'est donc pas s'arrêter à l'analyse de ses derniers scores électoraux. C'est poser la question de la disparition, totale ou partielle, de cette base ouvrière.

Bien entendu les mauvais scores électoraux peuvent avoir des conséquences sur ces militants. Certains peuvent être découragés par ces résultats et abandonner l'activité politique et syndicale. Mais qu'en est-il vraiment aujourd'hui ? Ou, en d'autres termes, le déclin électoral du PCF traduit-il aujourd'hui un déclin de sa base sociale ?

Il est sans aucun doute bien difficile de répondre à cette question. Le PCF est un grand parti, qui est le seul à avoir, justement, des militants dans tous les secteurs de la classe ouvrière, et pour être en mesure de juger vraiment de l'évolution au jour le jour de cette implantation, il faudrait avoir une implantation sensiblement équivalente.

On ne peut juger que par ce qui se passe dans les grandes entreprises où le nombre de militants actifs du PCF semble s'être réduit ces derniers temps. Mais cela peut être passager et cela ne serait pas nouveau, le problème étant alors celui du renouvellement.

Il n'est donc pas possible de répondre aujourd'hui à la question de savoir si nous assistons à un véritable déclin du PCF parce qu'il serait en train de perdre sa base militante ouvrière dont les échecs électoraux enregistrés ces dernières années seraient la traduction ou si, indépendamment de la taille de son électorat, le Parti Communiste restera implanté au sein et au coeur de la classe ouvrière. Tout ce que l'on peut dire c'est que la question se pose et qu'il est vital pour les révolutionnaires de suivre sérieusement cette évolution et si possible d'y intervenir... à condition de bien regarder là où il faut, et ne pas prendre la surface pour le fond.

Dans l'état actuel des choses, les révolutionnaires n'ont aucun intérêt à la disparition ou au déclin du PCF par disparition de sa base ouvrière.

 

Un recul ou pas

Une telle affirmation peut paraître paradoxale de la part de militants révolutionnaires pour qui l'appareil stalinien a été depuis des décennies l'un des principaux adversaires dans les entreprises et l'un des principaux obstacles à leur développement. Et il est vrai, par exemple, que ces quarante dernières années c'est certainement bien plus souvent aux staliniens qu'à l'extrême droite que les trotskystes ont dû faire face physiquement pour imposer ne serait-ce que leur droit à l'existence, dans ou aux portes des entreprises, dans la rue ou dans les réunions publiques.

Pourtant le seul effondrement du PCF dont pourraient se réjouir les révolutionnaires serait celui qui se ferait sur sa gauche, si la cause en était l'abandon du PCF par les militants ouvriers communistes pour rejoindre le mouvement révolutionnaire.

Mais l'effondrement du PCF sur sa droite, qui se ferait soit parce que les militants ouvriers communistes empêtrés dans les contradictions de la politique de leur parti abandonnent l'activité politique, ou bien résolvent ces contradictions en passant dans les rangs de la social-démocratie, rejoignant le Parti Socialiste par exemple, ne renforcerait ni la classe ouvrière en général, ni les révolutionnaires en particulier.

La disparition du PCF de cette façon serait même un recul pour le mouvement ouvrier. D'abord c'est son existence qui explique, en partie au moins, que l'histoire de la France de ces quarante dernières années, comparée à celle des alternances, sans histoire justement, travaillistes-conservateurs de la Grande-Bretagne ou Chrétiens-démocrates-Sociaux-démocrates de l'Allemagne de l'Ouest, y a offert plus d'occasions dont la classe ouvrière aurait pu profiter que dans ces deux pays (qu'elle ne l'ait pas fait est un autre problème lié à la faiblesse organisationnelle et surtout politique du mouvement révolutionnaire).

C'est avant tout l'existence de cette couche de militants ouvriers qui se réclament du communisme qui nous donne la possibilité de pouvoir provoquer la cristallisation, qui peut être très rapide au cons d'une crise sociale, d'un véritable parti ouvrier communiste révolutionnaire.

 

Une crise profonde

Si l'on ne peut faire de pronostics sur l'avenir du PCF et prédire si oui ou non la classe ouvrière française va se retrouver, comme la classe ouvrière allemande, anglaise ou belge, sans parti communiste influent, on peut cependant dire que la politique du PCF depuis cinq ans et plus particulièrement son recul électoral ont troublé et démoralisé nombre de travailleurs communistes - même si ce n'est pas eux qui ont été le principal facteur du recul électoral, mais la petite bourgeoisie - et ont démoralisé une grande partie des militants au sein de la classe ouvrière.

Ils sont démoralisés au point, pour beaucoup, dans nombre d'entreprises et surtout les plus grandes qui sont les seules où nous pouvons juger, de renoncer à l'activité militante même syndicale. Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait plus de militants communistes dans les entreprises mais il y en a beaucoup moins qui sont prêts à agir et intervenir. Et beaucoup moins qui font confiance à ce que leur demande leur direction et beaucoup plus qui choisissent l'attentisme quand ce n'est pas le renoncement.

Est-ce définitif? Est-ce provisoire? Est-ce un phénomène social qui conduit la classe ouvrière française sur la voie de l'allemande ou de l'anglaise? Nous ne pouvons le dire. Nous ne pouvons que le craindre. En tout cas, les choses sont telles que, dans bien des entreprises, à part les toutes premières du pays, même pour une tendance comme la nôtre, le rapport de forces dans une entreprise donnée n'est plus en notre défaveur comme par le passé. C'est un phénomène nouveau qui n'est certes pas extrêmement positif mais qui peut ne pas être négatif si localement, nos militants et ceux du PCF savent faire de leurs faiblesses respectives une force nouvelle, en agissant en commun.

Cette crise morale n'est pas la première que le PCF ait connue, mais elle présente des caractères originaux. D'abord, le recul électoral manifeste, considérable sur lequel nous ne reviendrons pas. Mais en plus, ce qui est nouveau, c'est une perte relative mais sensible de contrôle de l'appareil sur la base. C'est la première fois depuis longtemps que cela se produit ainsi. L'appareil est en effet perturbé par la dissidence des rénovateurs. Ces rénovateurs ne sont pas un corps étranger dans le PC. Il ne s'agit pas d'une section ou d'une fédération qu'on peut expulser; d'un groupe d'intellectuels que l'on peut mettre à l'index; de prolétaires isolés géographiquement à qui on peut ôter tout moyen d'expression. Non, il s'agit de membres de l'appareil lui-même, de membres influents à différents endroits, différents niveaux, des maires, des conseillers généraux, des cadres intégrés à tout ce que gère et contrôle le PCF y compris par CGT interposée.

Parmi ces gens-là certains s'expriment ouvertement. Mais combien d'autres, tout en restant apparemment fidèles à la direction dont dépendent leurs fonctions ne sont-ils pas de coeur entièrement tournés vers une ligne de rapprochement avec le Parti Socialiste, la seule voie vers des mangeoires électorales et gouvernementales.

Le PC a donc du mal à se débarrasser de ces opposants-là car c'est se couper une main. Mais de leur côté, les militants de la base ouvrière, tout en étant exceptionnellement dans certains secteurs, comme l'Est de la France, tournés vers les rénovateurs, ont plus ou moins perdu confiance dans leur propre encadrement car ils ne savent plus trop à qui ils ont affaire. De plus, même parmi ceux qui sont les plus farouches partisans de la ligne exprimée par la direction, qui sont le plus solidaires des hommes qui la composent, eh bien il n'est pas rare aujourd'hui d'entendre dire que Marchais devrait se retirer pour laisser la place à d'autres, et que finalement il n'y a pas assez de démocratie dans le parti.

C'est pourquoi les révolutionnaires, et en particulier ceux qui militent au sein des entreprises, doivent suivre attentivement ce qui se passe aujourd'hui au sein et autour de la base ouvrière du Parti Communiste.

 

La responsabilité des travailleurs révolutionnaires

Il y a une attitude, et une seule, à avoir vis-à-vis de ces militants. Il faut leur dire: « La voie électorale est définitivement fermée devant votre parti. Vous ne pouvez compter que sur l'énergie et la volonté de lutte de la classe ouvrière. C'est là que réside votre force. C'est là seulement que vous pouvez la retrouver. Mais la classe ouvrière, vous l'avez déçue. Ne recommencez pas. Ayez une attitude qui lui prouve que dorénavant vous lui demanderez de se battre et vous vous battrez avec elle, mais pour elle, rien que pour elle et pas pour monnayer à la bourgeoisie et ses alliés quelques strapontins dans un gouvernement qui opprime les travailleurs et les désarme » .

Et la responsabilité des militants de Lutte Ouvrière est particulière en cette période. Car Lutte Ouvrière, tout en ayant une base ouvrière malheureusement très faible, est de loin l'organisation révolutionnaire la plus présente dans la classe ouvrière, celle qui a d'ailleurs fait depuis des années des efforts pour cela, et la seule dont les militants peuvent, sans être ridicules, dire aujourd'hui aux militants du PC: « Si vous menez cette politique, vous nous trouverez à vos côtés ». Et aujourd'hui, justement, dans la situation actuelle du PC dans les entreprises, pour ceux de ses militants qui n'ont pas baissé les bras, ce n'est pas rien.

Certains appelleraient cela prétentieusement une politique de front unique. Pour nous cela doit être la simple solidarité politique de militants communistes qui, face aux coups que subit la classe ouvrière aujourd'hui, se retrouvent pour organiser sa défense. Si par cette politique nous pouvions aider quelques milliers de militants communistes à retrouver la voie des luttes pour la classe ouvrière elle-même, et pas pour une politique contraire à ses intérêts, la bourgeoisie, malgré la crise, malgré sa puissance électorale, n'aurait qu'à bien se tenir. Car la classe ouvrière de ce pays n'est pas vaincue.

C'est la seule voie pour que les militants communistes dans la classe ouvrière reconstruisent un nouveau parti communiste qui, peut-être, avec notre aide, serait un parti communiste révolutionnaire.

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