Le Secrétariat Unifié et les relations internationales12/11/19781978Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/1978/11/58.jpg.484x700_q85_box-27%2C0%2C2451%2C3504_crop_detail.jpg

Le Secrétariat Unifié et les relations internationales

Sous le titre "Construire la IVème Internationale ? Oui, mais pas en se cantonnant dans le 'national-troskysme'", et avec la signature d'Ernest Mandel, le numéro du 1er novembre de Rouge publie un article polémique consacré au dossier sur la IVe Internationale paru dans Lutte Ouvrière.

Cet article est, pour l'essentiel, un plaidoyer en faveur du Secrétariat Unifié - organisation trotskyste internationale dont fait partie la Ligue Communiste - présenté sans la moindre réserve comme l'incarnation actuelle de la IVe Internationale fondée par Trotsky.

Le bilan de cette IVe Internationale ? Oh, sans doute, selon Mandel, elle « reste encore modeste et loin des buts que Trotsky avait fixés à l'organisation ». Mais en cela, l'organisation internationale est simplement « à la mesure de la croissance lente de la conscience de classe prolétarienne ». Pour le reste, la IVe Internationale « existe dans plus de soixante pays », « Notre rythme de croissance s'est accéléré depuis 1968 », « Nous comptons aujourd'hui dix fois plus de membres qu'avant 1968 ». Le Secrétariat Unifié est présent de l'Europe occidentale à l'Amérique du Nord, du Japon à l'Argentine en passant par l'Iran ; sa croissance est même « spectaculaire » dans un certain nombre de pays d'Amérique Latine. Elle a même une bonne base ouvrière, laisse entendre l'article, puisque « la grande majorité en sont des salariés syndiqués, avec une influence non négligeable dans de nombreuses entreprises et syndicats ».

Quant à sa direction, elle a pu, certes, commettre des erreurs, mais « qui n'en a pas commis, à commencer par Marx, Lénine et Trotsky eux-mêmes ».

Bref, s'il y a des difficultés dues à la situation objective, tout va cependant pour le mieux dans la meilleure des organisations internationales possibles.

En somme, conclut l'article, si Lutte Ouvrière voit des problèmes là où, en réalité, il n'y en aurait pas, c'est pour justifier son existence organisationnelle séparée du Secrétariat Unifié. Et si Lutte Ouvrière veut échapper au « repli vers le national-trotskysme » ou à « l'état d'hibernation » (?), il faut qu'elle adhère au Secrétariat Unifié. Les portes lui en sont ouvertes, pour peu qu'elle accepte « un accord sur le programme marxiste révolutionnaire » ( « y compris le centralisme démocratique », se dépêche d'ajouter Mandel). Moyennant quoi, les militants de Lutte Ouvrière « auraient toute latitude de défendre leurs positions particulières, non seulement devant un nombre de militants bien plus grand que le leur, mais encore, à de nombreuses reprises (?!), publiquement, devant bien plus de gens encore ».

 

Un triomphalisme stérile

 

L'article met parfaitement en lumière la divergence entre notre courant et le Secrétariat Unifié sur la situation du mouvment trotskyste à l'échelle internationale, comme nos divergences sur les méthodes pour surmonter cette situation et parvenir un jour à créer une véritable IVème Internationale.

Passons rapidement sur le triomphalisme des propos. Il est dérisoire. Le Secrétariat Unifié trouve la situation actuelle du mouvement trotskyste satisfaisante. Tant mieux pour lui. Mais nous pensons que se fermer les yeux devant la réalité et les problèmes n'est pas une preuve de qualification pour une direction internationale.

Entendons-nous bien. Nous ne prêtons certes pas au Secrétariat Unifié plus de responsabilité dans la situation du mouvmenet trotskyste qu'il ne saurait en avoir. L'émergence d'une Internationale ouvrière digne de ce nom ne dépend pas seulement, ni même essenteillement, des efforts des uns et des autres. C'est en effet une question de niveau de conscience du prolétariat mondial. Mandel voit une contradiction entre cette affirmation d'évidence et nos critiques des organisations internationales qui prétendent, à des degrés divers, détenir le monopole de l'héritage de la IVème Internationale de Trotsky. Comme si le poids des faits objectifs expliquait tout, excusait tout et ne laissait aucune place aux choix politiques des organisations !

Mais manifestement, le Secrétariat Unifié est incapable de faire face à ses responsabilités, même au niveau des possibilités du mouvement trotskyste.

On peut évidemment, comme le fait l'article de Mandel, se glorifier du « rôle de direction » joué par les militants trotskystes dans un certain nombre de grèves, pour masquer le problème des méthodes et des moyens que les organisations trotskystes devraient se donner pour s'implanter dans la classe ouvrière, au moins dans les limites des possibilités données par la situation objective. Mais il est significatif par exemple que, à l'appui de ses dires, Mandel ne trouve à citer que quatre grèves dont deux se situent avant la guerre. Quant à l'une des deux autres, la grève générale de Ceylan, il y a pour le moins une certaine inconséquence à donner en exemple l'activité d'une organisation que le Secrétariat Unifié a été obligé d'exclure de ses rangs par la suite, pour cause de ministérialisme de la part de ses dirigeants.

Suffit-il donc d'invoquer ces exemples pour rejeter avec hauteur le « mythe selon lequel nous (la IVème Internationale) serions une organisation d'intellectuels coupés du mouvement ouvrier en recul » ? Mais combien sont donc, sur les soixante sections recensées, celles que le Secrétariat Unifié pourrait invoquer comme ayant une implantation réelle dans la classe ouvrière ? Il n'est pas le seul à présenter un bilan négatif en la matière ? La belle affaire ! En quoi cela dispense-t-il de reconnaître la situation pour ce qu'elle est, et d'y chercher remède au lieu de se glorifier ?

On peut également, toujours comme le fait l'article, cultiver éternellement le mythe dune IVème Internationale existante, peu ou prou florissante, et évidemment incarnée par le Secrétariat Unifié. Et quel titre de gloire de n'avoir « plus connu de scission internationale » « depuis quatorze ans » !

Mais de quel poids cela pèse-t-il à côté d'une réalité qui est que le mouvement trotskyste est dispersé, émietté et que, face à cet émiettement, le Secrétariat Unifié n'a aucune autre politique que celle qui consiste à dire que les groupes ou courants trotskystes non affiliés au Secrétariat Unifié... devraient s'y affilier !

Même s'il est le plus important numériquement, le Secrétariat Unifié ne constitue que l'un des regroupements trotskystes internationaux. De nombreux groupes trotskystes, et parmi les plus importants - l'OCI et Lutte Ouvrière en France, le WRP en Grande-Bretagne, pour ne citer que ces exemples - sont à l'écart ou animent d'autres regroupements internationaux. Et parmi les groupes qui adhèrent au Secrétariat Unifié, combien sont ceux dont l'affiliation est plus formelle que réelle !

Est-il possible de mettre fin à cet émiettement et par quelle voie ; comment faire en sorte que tous les courants trotskystes puissent au moins se comporter comme des fractions d'un même mouvement trotskyste international ? Cette question est posée par la situation objective, même si le Secrétariat Unifié choisit de ne pas se la poser, si ce n'est sous forme d'injonction aux autres groupes de le rejoindre.

Libre enfin à l'auteur de l'article de tenter de nous écraser sous le poids de l'argument : « Vous ne représentez pas 1 % des adhérents de la IVie isuper0 Internationale, encore moins de ceux qui se réclament du trotskysme de par le monde ».

D'une certaine manière, c'est assez flatteur que notre organisation soit ainsi comparée à toute une « Internationale », même si c'est pour aboutir à ce rapport de un à cent, chiffre dont nous laissons la paternité à Mandel. Mais un tel argument n'est pas juste. Il faut comparer ce qui est comparable. Nous ne prétendons pas être une Internationale. Nous nous contenterons d'être comparés à la Ligue Communiste. Cette comparaison aurait au moins une signification politique.

Eh bien, Lutte Ouvrière est une organisation sensiblement aussi importante que la section française du Secrétariat Unifié - une de ses principales sections - et ceci malgré un point de départ autrement plus faible et en l'absence de tout soutien matériel ou moral d'une organisation internationale pendant toute notre existence. Et nous nous sommes développés, tout en restant une organisation trotskyste, au moins au même rythme que la Ligue Communiste, mais en direction de la classe ouvrière. Nous ne le disons pas pour nous en glorifier, car il n'y a vraiment pas de quoi, eu égard au chemin qui reste à parcourir pour qu'existe en France un parti révolutionnaire prolétarien. Nous le disons simplement parce que notre bilan organisationnel prouve que les méthodes qui sont les nôtres ont montré leur efficacité au moins en comparaison de celles du Secrétariat Unifié. Il ne s'agit pas seulement d'idées défendues par un petit nombre de militants, mais de faits, et ces faits méritent au moins d'être discutés. Mais le Secrétariat Unifié n'éprouve pas le besoin de ce type de discussion et de ce type de confrontation des expériences. Il préfère se vanter de sa force, ce qui n'est pas toujours un argument politique décisif, à plus forte raison lorsque cette force est largement imaginaire.

 

Du « national-trotskysme » et de la manière de s'en protéger

 

L'article évoque le risque du « national-trotskysme ». Il a raison. Ce danger existe en l'absence de liens internationaux réels, vivants, multiples et actifs.

Mais l'adhésion au Secrétariat Unifié ne protège pas de ce danger, car il ne permet pas de disposer de ces liens réels et vivants.

Mandel nous rappelle fort obligeamment des principes qui sont de toute façon les nôtres. Il est impossible de construire un parti révolutionnaire véritable sans avoir comme objectif politique la construction simultanée d'une Internationale révolutionnaire. Mais il ne résulte pas de ce principe que le Secrétariat Unifié soit cette Internationale révolutionnaire en construction, fonctionnant sur la base d'un centralisme démocratique accepté par tous, et avec une direction internationale reconnue par toutes les organisations nationales. Le Secrétariat Unifié n'est pas une telle organisation. Ses sections les plus puissantes ne continuent d'y cohabiter que parce qu'elles ont gardé, dans les faits, une autonomie presque complète, allant périodiquement jusqu'à construire chacune son propre regroupement international. Et leurs divergences éclatent au grand jour le plus souvent par l'éclatement de sections nationales plus petites qu'elles entraînent dans leur sillage.

On n'a que l'embarras du choix pour montrer que pour les organisations trotskystes qui font partie du Secrétariat Unifié, tout se passe comme si elles n'avaient pas de liens internationaux réels. Cet isolement-là, celui qui se réfugie sous le patronage d'un centre international qui vit sa propre vie, est peut-être le pire, car il entretient des illusions, et il rend plus difficile la construction de liens internationaux réels.

Oh, sans doute, les statuts de la IVème Internationale telle qu'elle s'est reconstituée après son éclatement durant la guerre mondiale, ainsi que les statuts du Secrétariat Unifié qui en est issu, se réclament du centralisme démocratique.

Mais la seule évocation du « centralisme démocratique » ne peut pas donner à la direction du Secrétariat Unifié l'autorité politique effective qu'elle n'avait pas. Le Secrétariat Unifié s'est en tous les cas montré incapable d'enrayer l'opportunisme « national-trotskyste » de celles de ses sections nationales qui en ont été ouvertement atteintes.

En 1964, le Secrétariat Unifié a dû se résigner à exclure de ses rangs le seul parti important qui se prétendait trotskyste, celui de Ceylan, car celui-ci avait poussé le « national-trotskysme » jusqu'à entrer dans le gouvernement bourgeois de Madame Bandaranaïké. Il a accepté de composer avec des sections nationales, comme le PRT « La Verdad » argentin qui, sous la pression de milieux nationalistes, a éprouvé le besoin de se démarquer du trotskysme au nom d'un mélange où Mao Tse-toung, Guevara ou Kim Il-sung faisaient mauvais ménage avec Trotsky.

 

Il ne suffit pas de se proclamer Internationale centralisée pour l'être réellement

 

L'évocation du « centralisme démocratique » n'a donc pas protégé les organisations du Secrétariat Unifié contre les dangers du « national-trotskysme », car celui-ci ne recule pas devant la magie du verbe. Mais elle a trop souvent servi dans le passé au Secrétariat Unifié - comme d'ailleurs à tous les regroupements internationaux qui prétendent être des organisations internationales centralisées - de justification à des pratiques administratives et bureaucratiques, ou encore de prétexte à exclusions et anathèmes.

Et voilà donc que Mandel nous gratifie au passage d'une offre d'adhérer au Secrétariat Unifié, « sur la base d'un accord sur le programme marxiste révolutionnaire (y compris le centralisme démocratique) ». En clair, en acceptant une base politique gommant les divergences et en acceptant la direction du Secrétariat Unifié.

La proposition n'a vraiment pas l'éclat du neuf.

Que les choses soient claires. Nous sommes partisans de l'unité avec le courant trotskyste représenté par le Secrétariat Unifié - comme d'ailleurs avec les autres courants trotskystes - aussi bien à l'échelle internationale qu'en France. Nous avons toujours été partisans d'un cadre de collaboration permanent, voire d'une forme d'unité organisationnelle définie d'un commun accord.

Mais proposer une démarche qui consiste à éluder les divergences en préalable à toute collaboration réelle, et nous demander d'accepter par avance, sous prétexte de « centralisme démocratique », l'autorité d'un Secrétariat Unifié auquel nous ne reconnaissons justement pas la moindre autorité politique, c'est une façon soit de nous inviter à passer nos divergences sous silence, soit de se refuser à toute collaboration.

Nos divergences, politiques comme organisationnelles, datent de dizaines d'années. Nous incarnons des politiques différentes pour le mouvement trotskyste, nous voyons. de manière différente la construction de l'Internationale, comme des partis révolutionnaires. Aucune discussion ne suffira à mettre fin à ces divergences. C'est l'avenir, l'expérience des luttes sociales, l'épreuve des faits qui détermineront qui aura eu raison.

Et il n'est pas nuisible au mouvement trotskyste - à certains égards, au contraire - que les deux types d'expériences se poursuivent simultanément jusqu'à ce que les faits tranchent. Mais il faut éviter les comportements sectaires, faire profiter l'ensemble du mouvement de l'expérience de chacun et pour cela assurer de façon organisée et permanente la confrontation des politiques et la collaboration des militants dans les domaines où la chose est possible. Tout le monde y gagnerait.

Mais apparemment, l'article est à cent lieues d'envisager que des contacts et un travail réguliers puissent s'établir entre le Secrétariat Unifié et notre tendance, hormis évidemment le cas de notre adhésion pure et simple.

C'est dommage pour le mouvement, mais c'est dommage aussi pour le Secrétariat Unifié et sa section française. Le sectarisme rapporte rarement en politique.

Pour ne citer que cet exemple, en juin 1977, lorsque les difficultés matérielles du quotidien Rouge ont été rendues publiques, nous avons proposé à la Ligue Communiste d'étudier la possibilité d'assurer en commun, et sur la base d'une stricte égalité, la survie d'un quotidien trotskyste (malgré nos fortes réserves par ailleurs concernant l'utilité d'un quotidien pour le mouvement). Nous étions pleinement conscients des désaccords politiques qui séparent nos deux organisations. Mais nous estimions que ni l'une ni l'autre n'avaient rien à perdre à débattre franchement dans les colonnes d'un journal commun, et devant leurs publics respectifs, de leurs divergences là où divergences il y a. Par contre, l'une comme l'autre avaient à gagner d'éviter le recul qu'implique la disparition d'un quotidien trotskyste.

Par sectarisme, la Ligue a préféré refuser le journal commun. Ce qui signifiait en l'occurence le choix de la disparition du quotidien, car si se gargariser de mots sur la puissance du Secrétariat Unifié peut impressionner quelques militants impressionnables du SU, cela ne donne pas des moyens matériels et humains. A deux, nos organisations avaient ces moyens. La suppression du quotidien quasiment décidée pour février 1979 montre que le Secrétariat Unifié ne les avait pas à lui seul.

 

Le carcan du sectarisme

 

Tout en se contentant d'offrir, en guise de collaboration, l'adhésion pure et simple au Secrétariat Unifié, l'article de Rouge nous assure cependant de la plus grande démocratie et de la possibilité de nous adresser à « un nombre de militants bien plus grand » que les nôtres. Mais pourquoi donc ces militants « bien plus nombreux » ne pourraient-ils pas être informés de nos positions, et nous des leurs, sans faire partie de leur organisation internationale ? Qui a à gagner à dresser des murs entre regroupements internationaux comme entre ces derniers et les organisations qui ne font partie d'aucun regroupement ? Et si un regroupement international comme le Secrétariat Unifié ne veut pas faire circuler les informations, faciliter les échanges et les débats entre ses membres et l'extérieur, pourquoi croire qu'il est capable de le garantir à l'intérieur ?

L'article de Rouge laisse même plus ou moins comprendre qu'il y a des accommodements avec les règles et les statuts pour ce qui est du centralisme démocratique. Cela nous le savons bien, car nous côtoyons le Secrétariat Unifié depuis trop longtemps pour ne pas savoir qu'en la matière, il y a les principes d'un côté, la pratique de l'autre. Nous le savons tellement bien que, encore une fois, un de nos principaux reproches au Secrétariat Unifié est qu'il refuse de reconnaître la réalité et maintient une fiction.

Cette fiction du centralisme démocratique n'est jamais innocente. Au mieux, elle sert à jeter de la poudre aux yeux. Au pire, elle sert à justifier les ostracismes de la direction qui, de toute façon, est seule maîtresse d'accorder ou non les accommodements.

La pratique de ces « accommodements » pour atténuer les effets d'un centralisme que personne n'accepterait, est dérisoire. Le mouvement trotskyste devrait être majeur et définir en pleine conscience, en public, sans cacher les désaccords, les cadres correspondant aux degrés de collaboration possible entre ses différentes composantes.

Certaines de ces organisations estiment qu'il leur est possible, sur le plan politique comme sur le plan organisationnel, de fonctionner entre elles en respectant les règles du centralisme démocratique ? Eh bien, tant mieux, à condition que cela soit vrai. Mais en quoi cela les empêcherait-il de définir des cadres de collaboration plus souples avec toutes les autres organisations ?

super e Internationale sans centralisme démocratique, c'est incontestable. Mais il est non moins incontestable, sauf pour ceux qui veulent se bander les yeux, que dans l'état actuel du mouvement trotskyste, il n'existe ni un accord politique, ni des relations de confiance suffisantes pour permettre un fonctionnement « centraliste démocratique ». Mais ce n'est pas pour autant qu'il est juste de s'ignorer dans le meilleur des cas, et de s'excommunier mutuellement dans le pire.

Nous ne savons pas par quelle voie exacte se réalisera demain l'unité du mouvement trotskyste dans le cadre d'une véritable organisation internationale centralisée et démocratique à laquelle nous souhaitons aboutir. Mais nous savons en tous les cas par quelle voie elle ne se réalisera pas. Et nous savons également que le comportement des regroupements internationaux, tel que l'illustre encore l'article de Mandel , leur prétention ridicule d'imposer leur autorité comme prix de toute collaboration, aboutissent seulement à empêcher toute collaboration politique internationale entre tendances différentes. Ce qui signifie se contenter de la situation actuelle du mouvement trotskyste et se refuser à examiner sérieusement la question de comment la dépasser et la surmonter.

 

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