La « brigade Simon Bolivar » et la politique de la « Fraction bolchevique » au Nicaragua25/11/19791979Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/1979/11/69.jpg.484x700_q85_box-27%2C0%2C2451%2C3504_crop_detail.jpg

La « brigade Simon Bolivar » et la politique de la « Fraction bolchevique » au Nicaragua

 

En apportant publiquement son soutien au Front Sandiniste, contre des militants trotskystes appartenant à ses propres rangs, « coupables » d'avoir voulu mener une politique un tant soit peu indépendante du FSLN, lors de l'expulsion de la Brigade Simon Bolivar du Nicaragua, le Secrétariat Unifié a une nouvelle fois montré jusqu'où pouvait le mener son suivisme permanent vis-à-vis des directions nationalistes petites-bourgeoises radicales.

Nous ne reviendrons pas ici sur la politique de cette organisation, que nous avons analysée dans le précédent numéro (14 octobre 1979) de Lutte de Classe.

Mais si, par rapport à leur expulsion du Nicaragua, nous ne pouvons être que solidaires des camarades de la Brigade Simon Bolivar, cela ne signifie pas pour autant que nous soyons en accord avec leur politique, et que nous pensions que celle-ci ait été exempte de suivisme vis-à-vis du FSLN. En fait, au contraire, la Brigade Simon Bolivar, comme la Fraction Bolchevique du Secrétariat Unifié dont elle était l'émanation au Nicaragua, n'ont fait qu'illustrer une autre variante de suivisme par rapport au FSLN, moins ouvert certes que celui de la majorité du Secrétariat Unifié, mais n'en différant pas essentiellement sur le fond.

C'est ce que nous allons montrer, à travers les prises de position du journal Opcion, le porte-parole du Parti Socialiste des Travailleurs d'Argentine (l'organisation autour de laquelle s'est constituée la Fraction Bolchevique), et de El Socialista, l'organe du Parti Socialiste des Travailleurs de Colombie (l'organisation qui a été à l'origine de la formation de la Brigade Simon Bolivar).

 

La fraction bolchevique et la junte de reconstruction nationale

 

On ne peut pas dire que la Fraction Bolchevique se soit trompée sur ce que les masses pouvaient attendre de la Junte de Reconstruction Nationale. En juin 1979, au moment de la constitution de celle-ci, Opcion écrivait par exemple : « La Junte se compose de cinq membres, dont l'un représente le sandinisme, pendant que les autres personnifient différentes forces patronales ou pro-patronales de la politique nicaraguayenne : la veuve du dirigeant conservateur Chamorro et l'entrepreneur Robelo, entre autres. Voici l'alternative « modérée » que les forces bourgeoises du continent essaient de mettre en place pour éviter que la chute de Somoza ne signifie le triomphe des masses. A travers cette Junte, les patrons « démocrates » ont l'intention de se mettre à la tête du processus révolutionnaire que les ouvriers et les paysans, les combattants sandinistes et les étudiants ont fertilisé de leur sang, pour freiner l'énergie révolutionnaire des masses et mettre une digue à leurs revendications... »

Mais la claire vision de la politique que la Junte était susceptible de mener n'entamait apparemment pas la confiance que le rédacteur de ces lignes plaçait dans le Front Sandiniste, puisque cela ne l'empêchait pas de conclure : « Le Nicaragua n'a pas besoin d'un gouvernement des bourgeois ayant rompu avec Somoza hier ou avant-hier. Il a besoin d'un gouvernement de ceux qui ont porté le poids de la lutte contre la dictature ! Un gouvernement des sandinistes et des organisations qui ont dirigé la grève générale et l'insurrection populaire... »

D'ailleurs, le jugement qu'elle porte sur la Junte n'empêche pas la rédaction de Opcion de se faire son porte-parole. C'est ainsi que sur les huit pages du numéro spécial de ce journal consacré au Nicaragua (30 juillet 1979), l'une est consacrée a une interview d'un dirigeant sandiniste, et deux autres, sous le titre « Le gouvernement de reconstruction nationale parle », à une interview de la Junte, réalisée à la fin du mois de juin, et que dans un cas comme dans l'autre la rédaction de Opcion ne juge pas utile de formuler le moindre commentaire sur les propos tenus par les personnes interviewées. Pourtant, ceux-ci l'auraient mérité. Par exemple, à la question : « Pourquoi incorporer la bourgeoisie ? » (au gouvernement), le représentant sandiniste répondait simplement : « Pour ne courir aucun risque », et sur le problème de l'armement des masses, Violeta Chamorro, (celle-là même que le numéro précédent de Opcion caractérisait à juste titre comme la représentante du patronat nicaraguayen), au nom de la Junte, ne cacha pas les intentions de celle-ci.

« Une fois le gouvernement provisoire au pouvoir - demandait l'intervieweur - que va-t-il se passer avec les centaines et les milliers de combattants qui se sont levés en armes ? Quel rôle vont-ils jouer ? »

Et Violeta Chamorro de répondre : « Ces garçons qui sont là sont mus par un idéal, et cet idéal c'est de chasser Somoza du pouvoir. Ensuite, chacun d'eux aura le droit de prendre son chemin, de retourner à son école, à son université, aux études qu'il est en train de perdre. Celui qui est militaire restera dans l'armée ».

En renvoyant deux mois plus tard les militants de la Brigade Simon Bolivar « à leurs études », la Junte ne faisait qu'appliquer la politique qu'elle avait définie à l'avance devant un responsable de la Fraction Bolchévique, même si celui-ci s'était bien gardé de l'expliciter.

 

La fraction bolchevique et le problème de la reconstruction nationale

 

De la même manière, les dirigeants de la Fraction Bolchévique ont fort bien vu que sous l'étiquette de « reconstruction nationale » pouvaient se ranger deux politiques fondamentalement opposées, et que tout le problème était de savoir au bénéfice de quelles classes sociales se ferait cette reconstruction. C'est ainsi que El Socialista écrivait le 27 juillet, sous le titre : « Après la victoire : Reconstruction au bénéfice des travailleurs et des pauvres » :

« On a exproprié les vastes biens de Somoza. On vient aussi d'annoncer la nationalisation de toutes les banques, mesure que nous applaudissons. Mais cela ne suffit pas pour réorganiser toute l'économie suivant un plan qui soit au bénéfice des ouvriers, des paysans et des pauvres. Par exemple : la reconstruction des villes sera-t-elle l'occasion d'affaires juteuses pour les entrepreneurs de la Chambre de Construction, ou donnera-t-elle la possibilité à la population pauvre d'avoir un logement décent et bon marché ? Le manque de nourriture serat-il l'occasion de grandes affaires pour les entreprises de supermarché, les propriétaires fonciers et les spéculateurs, ou bien les organes de pouvoir ouvrier, paysan et populaire, doivent-ils prendre entre leurs mains toute la production et le commerce alimentaire de gros, pour que tous puissent manger de la même manière ? »

Mais après avoir posé le problème, les dirigeants de la Fraction Bolchevique en arrivaient toujours à la même conclusion : demander au Front Sandiniste, à ceux-là même qui avaient invité les Chamorro et les Robelo à s'asseoir à leur côté au gouvernement, de gouverner seuls : « Cela exige un gouvernement qui soit capable d'appliquer jusqu'au bout ces mesures pour une reconstruction qui bénéficie aux ouvriers, aux paysans et à tous les Nicaraguayens pauvres. Nous, les socialistes, affirmons qu'en ce moment, l'unique gouvernement qui peut faire cela est un gouvernement sandiniste sans capitalistes, s'appuyant sur les organes du pouvoir populaire, sur l'armée du FSLN et sur les milices... »

Bien évidemment, ces appels pressants ne pouvaient changer ni la nature, ni la politique du Front Sandiniste. La Junte, enfin arrivée au pouvoir, menait la politique qu'elle avait annoncée à l'avance, et une fois les opérations militaires contre les somozistes terminées, elle n'avait même plus de raisons de se-gêner avec les volontaires étrangers. A la mi-août, les membres non-nicaraguayens de la Brigade Simon Bolivar furent expulsés du pays, sous les accusations (selon Opcion d'octobre 1979) d'avoir « organisé plus de soixante-dix syndicats à Managua », « appelé à la prise de toutes les terres », « organisé des milices dans les quartiers de Managua et de Bluefields », « décrit parfois les dirigeants sandinistes comme réactionnaires » et « décrit les autres membres du nouveau gouvernement comme bourgeois ».

 

La fraction bolchevique et la nature de la direction sandiniste

 

Commentant cette expulsion dans son numéro d'octobre, sous le titre : « Nicaragua : où va la révolution ? », Opcion constatait :

« La majorité des membres de la Junte sont malheureusement des bourgeois. Ce n'est pas de notre faute s'ils le sont, et ce n'est pas la Brigade qui les a mis là, d'où ils défendent de manière habile et conséquente les intérêts de leur classe.

Madame Veuve Chamorro n'est pas la représentante du prolétariat de Managua, mais celle de l'oligarchie des grands propriétaires fonciers opposés à Somoza... »

Mais il fallait bien expliquer aussi pourquoi le Front Sandiniste collaborait au gouvernement avec cette « représentante de l'oligarchie des grands propriétaires fonciers ». Aussi Opcion abordait-il aussi, pour la première fois à notre connaissance, le problème de la nature sociale de cette organisation :

« Pourquoi une direction comme celle du FSLN, avec son passé de lutteurs héroïques, remet-elle le gouvernement aux mains de la Junte ? En premier lieu, à cause du caractère même du FSLN, qui n'est pas un parti ouvrier ou socialiste, mais un mouvement démocratique, nationaliste révolutionnaire, profondément hétérogène, où pèsent d'un grand poids la classe moyenne et l'intelligentsia et - depuis les dernières années - les secteurs les plus radicaux de la bourgeoisie d'opposition ».

Cette analyse, outre qu'elle était bien tardive, n'allait pas jusqu'au bout du raisonnement, parce que, si un parti qualifié « d'ouvrier » ou de « so cialiste » ne mène pas forcément pour autant une politique prolétarienne, quand on refuse les qualificatifs « d'ouvrière » et de « socialiste » à une organisation, il faut avoir le courage d'écrire qu'il s'agit d'une organisation petite-bourgeoise, c'est-à-dire bourgeoise. Mais en outre, cette analyse était destinée, pour les rédacteurs de Opcion, à expliquer le passé, et non à fonder une nouvelle politique vis-à-vis du FSLN. Car dans le même article où l'on nous expliquait que c'était le « caractère même du FSLN » qui expliquait sa collaboration avec les représentants de « l'oligarchie des grands propriétaires fonciers », la Fraction Bolchevique continuait à prodiguer ses conseils au Front Sandiniste, pour essayer de le convaincre de rompre avec les Chamorro et les Robelo :

« Nous repoussons toute accusation d'avoir « parfois décrit les dirigeants sandinistes comme « réactionnaires ». Nous avons affirmé publiquement ( ... ) que la direction du FSLN devait ( ... ) assumer tout le pouvoir pour donner toute la terre de tous les propriétaires fonciers aux paysans et exproprier toutes les industries de base et le commerce de gros (_.). Précisément parce que nous avons été les premiers ( ... ) à appeler à appuyer la lutte armée du FSLN et de sa direction contre la tyrannie somoziste, précisément parce que nous sommes et serons les premiers à reconnaître les mérites historiques des dirigeants qui en prirent la tête, nous leur disons de ne pas s'arrêter là et de ne pas revenir en arrière... »

Avoir constaté que « la classe moyenne » et « l es secteurs les plus radicaux de la bourgeoisie d'opposition » pesaient « d'un grand poids » dans le FSLN, n'empêchait pas Opcion de conclure :

« Nous n'écartons pas la possibilité de ce que la direction sandiniste, ou une partie d'entre elle, finisse par rompre avec la bourgeoisie pour impulser un cours nouveau vers la révolution socialiste. C'est précisément parce que nous n'écartons pas cette possibilité que nous proposons aux masses nicaraguayennes, sans aucun sectarisme et avec plus de force que jamais, qu'elles exigent cela du FSLN ( ... ). Ces divergences radicales (que nous avons) avec la politique qu'appliquent aujourd'hui les dirigeants du FSLN ne nous empêchent pas non plus de les saluer comme les héros d'une révolution démocratique qui en a fini avec la tyrannie la plus honteuse du continent. Ce que nous désirons sincèrement , c'est qu'ils soient aussi les dirigeants de la seconde révolution socialiste d'Amérique... » (Castro ayant été, pour la Fraction Bolchevique, le dirigeant de la première révolution socialiste d'Amérique).

 

Une organisation petite-bourgeoise peut-elle rompre avec la bourgeoisie ?

 

Sur ce désir de voir la direction du FSLN rompre avec la bourgeoisie et « impulser un cours nouveau vers la révolution socialiste », la Fraction Bolchevique se retrouve donc en accord avec la majorité du Secrétariat Unifié, les uns comme les autres invoquant d'ailleurs le Programme de Transition pour justifier leur position. Il est vrai, d'ailleurs, que Trotsky écrivit dans le Programme de Transition : « Il est, cependant, impossible de nier catégoriquement par avance la possibilité théorique de ce que sous l'influence d'une combinaison tout à fait exceptionnelle de circonstances ( ... ), des partis petits-bourgeois, y compris les stalinistes, puissent aller plus loin qu'ils ne le veulent eux-mêmes dans la voie de la rupture avec la bourgeoisie ». Mais c'était juste après avoir écrit : « L'expérience antérieure nous montre (...) que c'est pour le moins peu vraisemblable », et avoir noté que : « L'expérience de la Russie démontra, et l'expérience de l'Espagne et de la France (de 1936, note de Lutte de Classe) le confirme de nouveau que, même dans des conditions très favorables, les partis de la démocratie petite-bourgeoise (...) sont incapables de créer un gouvernement ouvrier et paysan, c'està-dire un gouvernement indépendant de la bourgeoisie »,

Surtout, il ne serait jamais venu àl'idée de Trotsky de baser toute une stratégie sur cette « possibilité théorique » , qu'on ne peut pas « nier catégoriquement » , mais qui nécessiterait « une combinaison tout à fait exceptionnelle de circonstances ».

Or c'est pourtant bien ce que fait la Fraction Bolchevique. Elle ne considère pas seulement la rupture du FSLN comme une simple « possibilité théorique » qu'on ne peut pas complètement écarter, s'il existait par exemple une offensive révolutionnaire des masses, mais comme le chemin par lequel devrait passer la révolution socialiste au Nicaragua.

C'est un peu comme si un médecin, sous prétexte qu'on ne peut pas « nier catégoriquement » qu'un malade atteint d'une maladie grave puisse guérir par le seul effet de sa résistance naturelle, s'abstenait de tout traitement !

 

Une démarche « pédagogique » ou une démarche opportuniste

 

La politique de la Fraction Bolchevique (décidément bien mal nommée) n'a rien de commun non plus avec la politique que mena en Russie, en 1917, le Parti Bolchevik, avec le mot d'ordre : « A bas les dix ministres capitalistes », pas plus qu'elle n'est l'application des leçons qu'en tire le Programme de Transition.

Il y a en effet des différences de taille entre la situation objective dans laquelle les bolchéviks menaient cette politique et celle qui existe au Nicaragua d'une part, et entre le langage que tenaient les bolchéviks par rapport aux organisations réformistes et celui que la prétendue Fraction Bolchévique adresse aux sandinistes d'autre part.

En Russie, en 1917, il existait des soviets, au sein desquels mencheviks et socialistes-révolutionnaires étaient certes majoritaires au départ, mais qui n'en constituaient pas moins des organes de pouvoir ouvrier. Et il existait en outre un parti révolutionnaire, qui était minoritaire à la même époque, mais qui ne s'en déclarait pas moins prêt à assumer les responsabilités du pouvoir si les masses laborieuses l'investissaient de leur confiance.

Et ce que disaient les bolcheviks, ce n'est pas : « L'unique gouvernement qui peut mener une politique au bénéfice des ouvriers et des paysans pauvres, est un gouvernement des menchéviks et des socialistes-révolutionnaires sans capitalistes », pour paraphraser les déclarations de la Fraction Bolchevique, ce qu'ils disaient, c'est en substance : « Les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires sont majoritaires dans les soviets. Ils sont donc responsables de la politique actuellement menée. Ils se refusent à rompre avec les partis bourgeois pour mener une autre politique. Pourtant, nous leur offrons notre soutien contre la réaction capitaliste s'ils rompent avec la bourgeoisie ».

Il est bien difficile, d'ici, de mesurer quel a été le rôle de la classe ouvrière ces derniers mois au Nicaragua, quel degré a atteint l'auto-organisation des masses. Mais à l'évidence, il n'y a aujourd'hui au Nicaragua rien qui ressemble à une organisation soviétique, même embryonnaire, et rien ne permet de dire que les masses puissent être sensibles à un mot d'ordre du style : « A bas les ministres capitalistes », parce qu'elles ne ressentent pas forcément comme quelque chose de peu ou prou scandaleux l'alliance de la direction qu'elles se sont donnée dans la lutte avec des partis ouvertement bourgeois. Dans ces conditions, toute politique demandant au FSLN d'assumer seul le pouvoir risque, au lieu de le « démasquer », de semer des illusions sur son compte.

Mais ce n'est pas une simple divergence d'appréciation de la situation qui nous sépare de la Fraction Bolchevique. Car même si la mobilisation et la conscience de la classe ouvrière étaient beaucoup plus élevées, le langage que tient la Fraction Bolchevique serait, sous prétexte d'une démarche « pédagogique », une manifestation d'opportunisme profond.

er septembre). Après avoir affirmé, à propos de la création de la Brigade Simon Bolivar par le Parti Socialiste des Travailleurs de Colombie, que « I'unique moyen de construire un parti trotskyste au Nicaragua était de participer à la lutte armée des masses contre la dictature de Somoza », ce qui était sans doute vrai, Opcion ajoutait aussitôt, « c'est-à-dire de s'incorporer au courant révolutionnaire de masse qu'est le sandinisme... »

Tout l'opportunisme de la Fraction Bolchevique est résumé dans son « désir » de voir le FSLN rompre avec la bourgeoisie, ce qui pour elle signifie, non pas mener une politique prolétarienne indépendante, mais suivre l'exemple de Castro, elle le dit explicitement.

Mais à partir du moment où l'on proclame qu'à Cuba, sans intervention autonome du prolétariat sur la scène politique, et sans parti prolétarien, il y a eu une révolution socialiste a quoi bon considérer qu'il est nécessaire de lutter au Nicaragua pour construire un parti révolutionnaire prolétarien, ? Pourquoi ne pas simplement espérer que le FSLN suive l'exemple du Mouvement du 26 juillet ?

La Fraction Bolchévique n'est en fait pas tellement éloignée des positions de la majorité du SU. Elle est seulement un peu plus inconséquente.

 

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