A propos de la politique de la LCR : un gouvernement pas comme les autres ?14/06/19821982Lutte de Classe/medias/mensuelnumero/images/1982/06/95.jpg.484x700_q85_box-27%2C0%2C2451%2C3504_crop_detail.jpg

A propos de la politique de la LCR : un gouvernement pas comme les autres ?

Déjà avant les élection de mai et juin 1981, l'attitude de Lutte Ouvrière et de la Ligue Communiste Révolutionnaire vis-à-vis de l'Union de la Gauche et des partis socialiste et communiste était l'une des principales divergences entre nos deux organisations. Nous avons eu maintes occasions d'en débattre.

Ces partis sont maintenant au gouvernement depuis plus d'un an. De la position des uns et des autres vis-à-vis de ce gouvernement - question centrale de la politique d'une organisation révolutionnaire dans ce pays - dépend, en grande partie au moins, la possibilité d'interventions communes.

Mais si le Parti Communiste et le Parti Socialiste sont passés de l'opposition au gouvernement, force est de constater que nos divergences avec la LCR ne se sont guère amenuisées.

« Un gouvernement bourgeois de type particulier » a écrit la Ligue Communiste Révolutionnaire pour définir le gouvernement de gauche actuel. « Un gouvernement bourgeois pas comme les autres » a dit encore son représentant lors d'un débat entre nos deux organisations à la récente fête de Lutte Ouvrière.

Si le premier terme de cette définition nous semble incontestable, le second nous semble tout à fait erroné. S'il est une chose que l'on peut tirer du bilan d'un an de gouvernement de gauche, c'est bien que, pour les travailleurs, rien n'a essentiellement changé. La crise s'est plutôt aggravée et, tout comme sous l'équipe Giscard-Barre, c'est la classe ouvrière qui est appelée à la payer par le chômage, l'inflation et une réduction de son niveau de vie. Un gouvernement bourgeois, certes, et qui, tout comme un autre est au service de la bourgeoisie, telle serait plus justement la définition d'un tel gouvernement.

Bien sûr, la définition de la LCR est suffisamment vague pour se plier à diverses interprétations au gré de l'interlocuteur. A la limite elle ne signifie rien d'autre que « c'est un gouvernement bourgeois » puisque, après tout, aucun gouvernement bourgeois n'est sans doute exactement « comme un autre ».

Et la LCR reconnaît volontiers que rien d'essentiel n'a changé pour les travailleurs, même si elle a tendance souvent à souligner et mettre beaucoup en valeur les petites réformes faites depuis un an, réformes qui, justement, pouvaient être le fait de n'importe lequel gouvernement bourgeois. « La peine de mort a été supprimée, la loi anti-casseurs abrogée, les tribunaux permanents des forces armées (TPFA) dissous et le Parlement a décidé le 20 décembre 1981 que l'homosexualité n'était plus un délit : après des années de lutte, ce sont évidemment là des victoires non négligeables » , lit-on dans lnprecor du 19 avril 1982.

Mais la LCR continue à penser et à dire qu'avec le gouvernement de gauche, les conditions sont plus favorables aux travailleurs pour imposer leurs revendications et obtenir un vrai changement.

L'élection de Mitterrand et d'une majorité PC-PS « c'était après 23 ans de pouvoir de la droite, l'explosion de mai 68 et les luttes qui suivirent, faire sauter un bouchon politique contre lequel se heurtaient depuis des années les mobilisations » , écrivait Antoine Artous dans Rouge du 7 mai, dressant le bilan d'un an de gouvernement. Et dans le même article, il affirmait : « Depuis l'élection de Mitterrand, les luttes se sont développées » . Et c'est bien là le fond de l'argumentation des camarades de la LCR. Avec le gouvernement de gauche, disent-ils, les travailleurs entrent plus facilement en lutte, parce qu'ils ont l'impression que ce gouvernement leur est plus favorable. Ils peuvent obtenir plus facilement satisfaction, parce que ce gouvernement ne peut pas se permettre de se couper de ceux qui l'ont élu.

Ainsi dans lnprecor n° 123 du 19 avril 1982, Jacques Kergoat, à propos de la mise en place d'une éventuelle politique d'austérité, écrivait dans un article dressant le bilan de six mois de gouvernement : « On peut dire qu'il (le gouvernement) s'y emploie (à rassurer les patrons) et la décision récemment prise « au plus haut niveau » de faire évacuer par la police quatre usines occupées par les grévistes n'a pas d'autre sens. Dans l'immédiat, il ne peut cependant aller beaucoup plus foin car il lui faut aussi se souvenir de qui l'a élu » (souligné par nous, LDC). Depuis, en deux mois, d'autres usines ont été évacuées par la police et surtout, Mauroy et Delors ont été beaucoup plus nets à propos de leur projet d'imposer l'austérité. Le souvenir de qui les a élus, les retient, semble-t-il, moins que l'escomptaient les camarades de la LCR.

Certes, semaine après semaine, Rouge n'hésite pas à critiquer ce que fait ou ce que ne fait pas le gouvernement. L'hebdomadaire de la LCR montre en quoi telle mesure ne sert que les patrons, telle autre va à l'encontre des intérêts des travailleurs. Il épingle les déclarations des Delors, Rocard ou Mauroy et dénonce leurs intentions ouvertes ou cachées d'instaurer l'austérité, c'est-à-dire de faire payer les travailleurs.

Mais la conclusion de ces critiques et dénonciations n'est jamais tirée comme elle devrait logiquement l'être. Il n'est jamais dit explicitement que ce gouvernement est donc au service des ennemis des travailleurs, que la classe ouvrière ne doit surtout pas compter sur lui, qu'elle le trouvera au contraire sur sa route le jour où elle entrera en lutte pour de réels changements. La conclusion de Rouge c'est qu'il faut une autre politique, qu'il faut la rupture avec les capitalistes, qu'il faut des mesures radicales qui s'attaquent aux profits capitalistes. Mais cela est toujours rédigé de telle manière que, implicitement, le lecteur puisse estimer que ce changement c'est de l'actuel gouvernement que Rouge l'attend quand même.

Le gouvernement de gauche : un atout pour les travailleurs ?

D'ailleurs l'attitude de la LCR est clairement résumée dans la déclaration de son comité central publiée dans Rouge du 28 mai : « combien de fois n'a-t-on pas entendu des travailleurs, des militants du PS et du PC s'écrier : « On ne vous a pas élus pour ça » .

C'est avec ces travailleurs que les militants de la LCR s'adressent au gouvernement, à la majorité PS-PC : « Il faut changer de cap, s'attaquer aux patrons et à la droite. Vous avez les pleins pouvoirs à l'Assemblée Nationale et à la Présidence de la République, servez-vous en pour satisfaire les revendications » .

La LCR espère-t-elle réellement que la majorité PS-PC va satisfaire les revendications ? Ou que le gouvernement va s'attaquer aux patrons ? A une question aussi directe de notre part, ces camarades répondraient probablement que non. Mais aux lecteurs de Rouge, aux travailleurs auxquels il s'adresse, il se garde surtout de le dire.

La justification de cette attitude ambiguë c'est que la majorité des travailleurs ont des illusions dans le gouvernement de gauche. A notre sens, pas si grandes que semblent le croire les camarades de la LCR, ces illusions étant souvent plus le fait des militants politiques ou syndicaux que de la masse des travailleurs du rang. Mais qu'importe. Il est vrai, sans doute, que la majorité des travailleurs pensent toujours que ce gouvernement leur est plus ou moins favorable.

Alors, estiment les camarades de la LCR, il faut essayer de s'appuyer sur ces illusions pour mobiliser la classe ouvrière, plutôt que de les combattre.

Puisque la majorité des travailleurs espèrent plus ou moins confusément quelque chose de ce gouvernement, il ne faut pas leur proposer de lutter contre celui-ci, ni même, pour l'heure, dire que les révolutionnaires estiment que tôt ou tard la classe ouvrière devra lutter contre ce gouvernement. Il ne faut que leur proposer de lutter pour des revendications qui peuvent être les leurs mais pour lesquelles ils pensent avoir l'appui de ce gouvernement. Et même, parce qu'ils se sentiront plus forts pour entrer en lutte, il faut laisser entendre que ce gouvernement est quand même un atout pour les travailleurs. Tel est le raisonnement des camarades de la LCR.

Bien sûr, quand des travailleurs se mobilisent, il faut proposer à leur combat des objectifs qui sont les leurs, c'est-à-dire des objectifs qui soient réellement ceux de la majorité de ceux qui sont en lutte. Le rôle des révolutionnaires est de participer aux combats de leur classe au niveau de conscience où celle-ci se situe. Et de les diriger même éventuellement, si la direction leur échoit, à ce niveau. Si demain la classe ouvrière française entre en lutte pour la diminution du temps de travail ou l'augmentation générale des salaires, en croyant en majorité que le gouvernement lui est favorable, il faudra participer, voire diriger ce combat sans essayer d'en faire, contre la volonté de la majorité des travailleurs, un combat pour le renversement du gouvernement de gauche. C'est sans doute dans de tels combats d'ailleurs que beaucoup prendront conscience que ce gouvernement de gauche n'est pas l'ami, mais l'ennemi de la classe ouvrière.

Mais tout d'abord, actuellement, il n'y a pas de mobilisation générale des travailleurs. La classe ouvrière n'est pas entrée en lutte, contrairement à ce que prétend la LCR, qui essaie de donner à des combats partiels, locaux, une signification qu'ils n'ont pas.

Sous le titre « Les travailleurs se mobilisent » on lit dans la déclaration du comité central de la LCR déjà citée : « Dans les entreprises, la volonté de lutter s'affirme (...) ce qui frappe, c'est la massivité de ces grèves et la volonté unitaire des travailleurs (...) l'épreuve de force engagée par les travailleurs de Citroën montre bien toute l'ampleur de cette combativité » . Mais toute cette rhétorique un peu pompeuse n'est-elle pas rendue à sa juste valeur, quand dans la même déclaration, la LCR ajoute : « Depuis quatre ans, on n'avait pas vu - d'après les statistiques officielles - un mouvement d'une telle ampleur » . Et oui, on en est... là où on en était il y a quatre ans. C'est la LCR elle-même qui le dit.

Rien de positif dans les illusions des travailleurs

Le problème n'est donc pas de proposer aux travailleurs des objectifs qui pourraient correspondre à une mobilisation qui n'existe pas encore, des objectifs qui leur permettraient au cours de la lutte, à la fois d'obtenir des victoires, de prendre conscience de leurs forces et de voir plus clairement la nature de ce gouvernement et les objectifs politiques qui pourraient être ceux de la classe ouvrière.

Le problème est de préparer les conditions d'une telle mobilisation.

Or celle-ci contrairement à ce que semblent croire les camarades de la LCR n'est pas favorisée par les illusions de la classe ouvrière, bien au contraire.

Toutes les illusions, grandes ou petites, que les travailleurs peuvent avoir dans le gouvernement, jouent au contraire dans le sens de la démobilisation. Les travailleurs qui pensent que ce gouvernement leur est plus ou moins favorable, ne sont pas plus enclins à entrer en lutte, mais à attendre et voire à espérer que des changements viendront justement sans qu'ils aient besoin de combattre.

On peut entrer en lutte avec des illusions, certes. Mais ce ne sont pas les illusions qui poussent à la lutte. Se lancer dans celle-ci est au contraire le signe qu'on a au moins perdu une illusion, celle que, pour obtenir ce que l'on veut, il y aurait une autre voie moins coûteuse.

Pour justifier sa thèse, la LCR s'appuie sur la série de grèves qui a eu lieu au début de l'année, à l'appel des syndicats généralement, pour l'application effective des trente neuf heures. C'est sans doute vrai que les travailleurs n'avaient pour la plupart probablement pas conscience du jeu du gouvernement qui pourtant était l'auteur de la loi qui permettait aux patrons de ne pas les accorder. Mais ils avaient au moins conscience d'une chose :c'est que pour obtenir une réduction effective du temps de travail, eux, dans leur entreprise particulière, ils ne pouvaient pas attendre le gouvernement, qu'ils devaient l'imposer eux-mêmes par leur lutte. Ce sont les syndicats qui ont essayé de blanchir le gouvernement en présentant l'affaire aux travailleurs d'une certaine manière, à savoir que c'étaient les seuls patrons qui refusaient d'appliquer. Mais dans ce cas, l'illusion n'a pas été la cause de la lutte. Elle a été entretenue, y compris dans les grèves, par des organisations syndicales qui veulent absolument mettre la classe ouvrière à la remorque du gouvernement et s'efforcent au maximum de couvrir celui-ci.

La LCR confond de toute évidence ce que c'est qu'entrer en lutte malgré certaines illusions et entrer en lutte à cause de ces illusions.

Unité ouvrière... ou abandon du point de vue révolutionnaire ?

Et puis, si même nous avions une véritable mobilisation de la classe ouvrière, pourquoi les révolutionnaires devraient-ils taire ce qu'ils ont àdire de ce gouvernement de gauche ? Pourquoi ne pourraient-ils pas tout en participant aux luttes pour des objectifs revendicatifs partiels, limités, correspondant aux revendications du moment de l'ensemble des travailleurs, continuer à dire à ces travailleurs qu'ils pensent, eux révolutionnaires, que ce gouvernement est l'ennemi de la classe ouvrière et qu'il faudra aussi, tôt ou tard, le combattre ? N'est-ce pas au contraire à ce moment-là, quand les travailleurs auront toutes les chances de faire plus concrètement l'expérience de la politique de ce gouvernement qu'il sera encore plus indispensable que les révolutionnaires défendent explicitement et ouvertement leurs idées et leur programme ?

Les camarades de la LCR répètent abondamment qu'il faut « l'unité ouvrière ». Et il est vrai qu'une mobilisation, que de grandes luttes de la classe ouvrière impliquent l'unité de la majorité des travailleurs pour des objectifs communs.

Il est impensable, bien sûr, qu'il y ait une mobilisation de la classe ouvrière sans que les militants du PCF, de la CGT, de la CFDT et a fortiori les masses de travailleurs que ces organisations influencent, soient partie prenante dans la lutte. Et dans un premier temps, en tout cas, tels qu'ils sont aujourd'hui, c'est-à-dire avec tout ou partie des illusions qu'ils ont actuellement sur le gouvernement de gauche. Mais alors pourquoi les révolutionnaires ne pourraient-ils pas, eux aussi, être partie prenante du même combat, sans taire mais en défendant ouvertement ce qu'ils pensent du gouvernement ?

N'est-ce pas cela justement « l'unité ouvrière », la participation de tous les courants qui peuvent composer le mouvement ouvrier à la même lutte, pour les mêmes objectifs immédiats, mais chacun avec son programme propre et en défendant ouvertement les buts à plus long terme qu'il propose à la classe ouvrière tout entière ?

« L'unité ouvrière » n'a de sens que si les révolutionnaires - à l'égal au moins des courants réformistes - défendent ouvertement leurs idées. Sinon ce n'est pas l'unité, c'est le ralliement des premiers aux seconds.

Et celui-ci n'est ni souhaitable, bien sûr, puisqu'il s'agit d'un abandon des idées révolutionnaires, ni nécessaire à l'unité de la classe ouvrière dans la lutte.

Sur un autre plan, bien sûr, une telle attitude peut favoriser les accords éventuels de groupes d'extrême-gauche avec les partis réformistes. Dans la période qui vient, par exemple, la position ambiguë de la LCR vis-à-vis du gouvernement pourrait lui faciliter la possibilité d'un accord au premier ou au second tour des élections municipales à venir avec le Parti Socialiste.

Mais, d'une part, un tel accord n'a de toute manière rien à voir avec l'unité ouvrière dans la lutte. Et, d'autre part, si le prix d'un tel accord doit être pour les révolutionnaires, de taire certaines de leurs convictions, sinon de les renier, tous les discours sur la nécessité de l'unité ouvrière n'aboutiraient donc finalement et aussi qu'à justifier l'alignement derrière ces partis réformistes et gouvernementaux.

Pour une opposition sans ambiguïté ni compromis

Les révolutionnaires doivent participer à tous les combats de leur classe même ceux qui ne sont pas révolutionnaires. Ils peuvent même diriger ceux-ci si la direction leur échoit. Et ils savent que c'est à travers de tels combats que, à la fois, la classe ouvrière peut prendre une plus claire conscience de la nécessité de la révolution et que le parti révolutionnaire peut gagner influence et audience et être reconnu comme le parti de la classe ouvrière par les travailleurs.

Mais cela ne peut pas se faire en abandonnant ou en celant une partie de ses buts, de son programme ou de ses idées.

A chaque stade, tout en participant aux combats du moment qui sont ceux de la classe ouvrière, les révolutionnaires préparent aussi l'avenir, ne serait-ce que par leur propagande.

Dans la phase actuelle, il est impensable que notre propagande ne dise pas ce que nous pensons du gouvernement socialiste, de sa nature profondément anti-ouvrière. L'une de nos principales tâches est d'éclairer les travailleurs, de leur montrer que chacun des gestes, chacune des mesures de ce gouvernement est au service des capitalistes, que les travailleurs ne doivent rien espérer de lui, qu'ils n'obtiendront avec Mitterrand-Mauroy, comme c'était le cas avec Giscard-Barre que ce qu'ils imposeront euxmêmes.

Cela, dans la mesure de nos moyens, c'est préparer en fait une future mobilisation des travailleurs car, moins il y aura d'illusions parmi les travailleurs et plus ils seront prêts à combattre et préparés à ne pas se laisser berner ou trahir quand ils engageront le combat. Que les illusions des travailleurs soient dissipées dépend certainement de bien d'autres choses que de la propagande des révolutionnaires, mais dans la faible mesure où celle-ci peut y contribuer, c'est leur devoir de le faire.

Et puis, en affirmant dès maintenant que nous sommes des opposants résolus au gouvernement, en ayant un langage qui ne comporte aucune ambiguïté sur ce point, nous préparons aussi le moment où une partie importante des travailleurs en viendra à voir clairement que ce gouvernement n'est le leur en aucune façon.

Si nous voulons qu'à ce moment les travailleurs se tournent vers l'extrême-gauche et non vers la droite, ou ne s'abandonnent au découragement, il faut que dès aujourd'hui cette extrême-gauche s'affirme dans l'opposition et une opposition résolue et claire au gouvernement.

Car, déçus par le gouvernement PS-PC, les travailleurs ne se tourneront pas vers des gens qui auront l'air d'avoir appuyé jusque-là Mitterrand et Mauroy, ne serait-ce qu'à moitié et avec des réserves.

Aujourd'hui, dans sa presse et dans ses tracts, la LCR répète à juste titre que « C'est d'un autre parti, d'un parti ouvrier révolutionnaire dont les travailleurs ont besoin » . Mais on ne créera pas, dans les circonstances actuelles, un parti révolutionnaire dans ce pays, sans une position nette et sans ambiguïté sur le gouvernement constitué par le Parti Socialiste et le Parti Communiste. Ce n'est pas précisément ce que l'on fait quand on évite de dire clairement aux travailleurs qu'ils ne doivent rien attendre de ce gouvernement ou qu'on le caractérise de gouvernement bourgeois, certes, mais « pas comme les autres ».

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