Amérique latine : le parti révolutionnaire et les guérillas paysannes01/03/19671967Lutte de Classe/static/common/img/ldc-min.jpg

Amérique latine : le parti révolutionnaire et les guérillas paysannes

Si la seconde guerre mondiale n'a pas provoqué de révolution prolétarienne, ceci principalement grâce à la trahison des staliniens, des sociaux-démocrates et faute d'une organisation révolutionnaire implantée dans la classe ouvrière, la fin du conflit impérialiste n'en a pas moins été le signal de l'entrée en lutte de millions d'hommes des pays ex-coloniaux et semi-coloniaux. Dans ces pays, que ce doit en Chine, en Yougoslavie, à Cuba ou en Afrique, c'est la paysannerie, et plus particulièrement la paysannerie pauvre, qui a fourni le gros des troupes dans la lutte anti-impérialiste.

Il n'en fallait pas plus pour que surgissent des « théoriciens », se réclamant souvent du marxisme, pour déclarer que désormais c'est à la paysannerie pauvre qu'il incombait d'accomplir dans ces pays le rôle historique du prolétariat, c'est-à-dire la destruction du pouvoir bourgeois et l'instauration d'États ouvriers.

Ces courants, que l'on pourrait qualifier de « populistes », groupent pêle-mêle des intellectuels « de gauche » dont en France la revue « Partisans » est la tribune - « Vietnamiens et Cubains, guérilleros africains et latino-américains ont montré, je le répète, quel poids ont dans la décision ceux qui ont su prendre les armes et qui les gardent » (François Maspéro - La Conférence Tricontinentale - Partisans 26/27) - des tendances castristes et pro-chinoises, et une partie non-négligeable du mouvement trotskyste dont le chef de file est Michel Pablo. Ce dernier a le mérite d'avoir voulu donner un contenu théorique à ces nouvelles conceptions.

Alors qu'il était encore un des dirigeants du Secrétariat International de la IVe Internationale, Pablo écrivit une brochure « La Révolution Coloniale et la Théorie de la Révolution Permanente » dans laquelle il déclarait :

« Ces révolutions (coloniales) ont commencé et ont évolué pour toute une période grâce à la jonction d'une direction révolutionnaire, c'est-à-dire décidée à la lutte armée avec essentiellement la paysannerie pauvre ou démunie de terres... Malgré l'importance toujours accordée par les marxistes à la paysannerie pauvre, et malgré son rôle énorme y compris dans la Révolution Russe, il s'agit là d'un schéma nouveau de développement de la révolution dans nombre de pays » (page 3 et 4), (souligné par M.P.). Cette conception conduisait tout naturellement à nier l'importance et la nécessité du parti prolétarien dans la lutte révolutionnaire. « La nouveauté historique du phénomène castriste du point de vue direction, consiste simplement au fait - certes très important - de la substitution possible au rôle que traditionnellement devait jouer le parti marxiste révolutionnaire d'une direction plus restreinte d'origine idéologique différente « (Page 7).

Mais la négation du rôle du parti prolétarien va conduire Pablo et ses amis à préconiser la dissolution des organisations trotskistes au sein des mouvements paysans, les directions radicales petites-bourgeoises des mouvements paysans jouant le rôle de partis révolutionnaires, la tâche des marxistes révolutionnaires est donc de s'y intégrer. Dans la pratique, au Pérou par exemple cela a conduit les camarades de tendance de Pablo à dissoudre leur organisation au sein du MIR (Mouvement de la Gauche Révolutionnaire), organisation de guérilleros issue d'une scission de gauche du parti réformiste bourgeois APRA. Ismaël Frias, leader de la tendance « pabliste » péruvienne écrit à ce propos : « Si le devoir des marxistes révolutionnaires, des trotskistes, toujours et en général, consiste à fusionner avec les masses dans l'action, l'application concrète de ce principe, aujourd'hui en Amérique latine, signifie : s'intégrer au mouvement guérillero en marche - sans romantisme ni aventurisme - et prendre la tête partout où cela est possible. » (Sous le Drapeau du Socialisme - numéro 1 - Janvier 1964).

Pour cette tendance, le prolétariat ne joue désormais qu'un rôle d'appoint dans la révolution socialiste. Par là même, ils quittent complètement le terrain du marxisme, et partant du trotskisme.

Mais c'est une constante politique de tous les mouvements petits-bourgeois du Tiers Monde de nier le rôle historique du prolétariat. La « Voix Rebelle » (Voz Rebelde) organe officiel du MIR péruvien écrit dans son numéro de Juin 1966 : « Nous appelons « gauche urbaine » tout l'ensemble des mouvements, partis groupes (y compris les fractions dans lesquelles ils se sont divisés), qui interprètent de façon scolastique le marxisme-léninisme et affirment que la révolution au Pérou ne peut su produire que dans les villes et particulièrement celles de la côte... Tout ceci ne signifie pas, ajoute le MIR après avoir critiqué les conceptions de la « gauche urbaine », que les ouvriers des villes et la petite-bourgeoisie ne puissent participer à des actions combattantes. Mais ces actions ne dépassent jamais le stade syndical et celui de la protestation désordonnée, quelquefois explosive, mais rien de plus. Ce type d'action ne peut servir de base à une révolution sociale. »

Ainsi pour ces groupes l'interprétation non scolastique du marxisme ne fait que cacher une marchandise foncièrement anti-marxiste.

Une autre position sur ce problème, très proche de celui de Pablo, est celle adoptée par le SU de la IVe Internationale (Frank - Maitan - Germain).

A la différence du précédent, le Secrétariat Unifié préconise, dans ce cas précis, une indépendance politique et organisationnelle par rapport au MIR. Mais les divergences avec celui-ci sont le plus souvent uniquement tactique. L'attitude anti-ouvrière du MIR n'est nullement mise en cause. Voici comment Pierre Frank décrit l'action du trotskiste Hugo Blanco, leader du FIR (Front de la Gauche Révolutionnaire) péruvien, dans une lettre rectificative envoyée au journal « Le Monde » (l'Internationale - septembre 1965) :

« Au cours de son expérience, Hugo Blanco arriva à la conclusion qu'il était impossible de répéter mécaniquement l'exemple cubain au Pérou. Il ne rejeta pas le principe de la lutte de guérillas, mais, tenant compte des tendances des paysans péruviens, il se prononça pour l'organisation de syndicats paysans dont l'objectif serait de « récupérer » c'est-à-dire d'occuper les terres des propriétaires fonciers sous la protection de milices paysannes ». (Souligné par PF). Frias semble être parfaitement d'accord avec cette tactique. « L'issue de la crise révolutionnaire, écrit-il dans « Sous le Drapeau du Socialisme » (Ne 3), que connaît le Pérou est par conséquent dans la conjonction des tentatives de guérilla avec les « invasions » paysannes. Chacune de ces luttes ne peut vaincre séparément. Leur fusion est la clé de la victoire de la révolution socialiste péruvienne ».

La réalité de divergences uniquement tactiques entre le MIR et le FIR nous est donnée par d'autres textes du SU. Prenons ceux qui sont, à notre sens, les plus significatifs. Livio Maiten écrit, dans un article intitulé « Après la Conférence Tricontinentale de La Havane » (IVe Internationale - Juin 1966 - Ne28) :

« Au Pérou existent des divergences sur le choix des conditions du déclenchement des guérillas par le MIR et ses militants courageux et il n'y a pas de doute que l'expérience amorcée l'année passée se poursuit dans une situation de plus en plus difficile. (Le FIR péruvien estimait que les conditions n'étaient pas réunies pour un succès de l'initiative de La Puente (secrétaire du MIR) et de ses compagnons) ».

Les divergences entre le MIR et le FIR portent donc sur les « conditions » du déclenchement de la guérilla et non pas sur le problème essentiel : de la paysannerie et du prolétariat, qui mènera la révolution ? A cette question le MIR, le FIR et le SU répondent en chour : la paysannerie.

Pour le SU, la construction d'une organisation révolutionnaire au Pérou c'est avant tout la construction d'une organisation paysanne. On peut lire dans « Perspective mondiale » du 25 septembre 1966 :

« Nous avons vu que, malgré la répression et le sabotage des bureaucrates d'orientation pro-Moscou, le mouvement paysan se réorganise. Mais il faut maintenant assimiler toutes les leçons des étapes antérieures du mouvement paysan. Nous insistons : la construction du parti révolutionnaire, le FIR, pour renforcer chaque syndicat paysan doit être à son tour la base de cette autre tâche qui n'est pas immédiate mais doit être un soucis permanent : la défense armée. C'est de cette façon que la prochaine offensive des masses paysannes pourra être certaine de son triomphe ».

Notons aussi que, dans une lettre de prison « A propos des guérillas et des milices », Hugo Blanco approuve la formule qui qualifie le FIR de « facteur conscient du réveil de la paysannerie ».

Finalement, quelles que soient les divergences politiques importantes entre le FIR et le MIR, l'une et l'autre de ces organisations sont fondamentalement des organisations politiques de la paysannerie qui n'ont rien à voir ni avec le marxisme (dont elle se réclament pourtant) ni avec le mouvement ouvrier.

La conception de la paysannerie, fer de lance de la Révolution Socialiste, est en contradiction violente avec toute l'histoire et la théorie du mouvement marxiste. Pour les marxistes, la paysannerie a toujours été l'alliée principale du prolétariat dans la conquête du pouvoir. Dans une lettre, souvent citée, à Engels, datée du 16 août 1856, Marx écrit notamment :

« En Allemagne tout dépendra de la possibilité de soutenir la révolution prolétarienne par une espèce de seconde édition de la guerre des paysans. Alors l'affaire marchera très bien ».

L'importance de la paysannerie en Russie fut en outre démontrée négativement en 1905 lorsque le prolétariat fut écrasé faute d'avoir obtenu son appui et positivement en 1917, année où le prolétariat, appuyé sur la paysannerie, créa le premier (et jusqu'à présent le seul) État ouvrier de l'histoire. L'exemple est d'autant plus important que la Russie tsariste est par de nombreux coté plus proche des pays du Tiers Monde que des pays capitalistes avancés.

Trotsky, dans la IIIe Thèse de la révolution permanente, a souligné le « rôle primordial » de la paysannerie dans les pays arriérés :

« Non seulement la question agraire mais aussi la question nationale assignent à la paysannerie, qui constitue l'énorme majorité de la population des pays arriérés, un rôle primordial dans la révolution démocratique. Sans une alliance entre le prolétariat et la paysannerie, les tâches de la révolution démocratique ne peuvent être résolues : elles ne peuvent même pas être sérieusement posées. Mais l'alliance de ces deux classes ne se réalisera pas autrement que dans une lutte implacable contre l'influence de la bourgeoisie libérale nationale ».

Pour Trotsky et les bolcheviks « l'alliance révolutionnaire du prolétariat et de la paysannerie n'était concevable que sous la direction politique de l'avant-garde prolétarienne organisée en parti communiste » (IVe Thèse de la Révolution Permanente). Il écrivait en outre dans « Notre Tactique » (1906) :

« Le prolétariat réussira à s'appuyer sur le soulèvement des campagnes, et il pourra achever dans les villes, qui sont les centres de la vie politique, ce qu'il a su commencer. En s'appuyant sur les éléments paysans et en prenant leur direction, le prolétariat portera le coup de grâce victorieux à la réaction il saura assurer la victoire de la révolution ».

Toute la tradition du bolchevisme nous enseigne que la révolution socialiste ne peut triompher dans les pays arriérés que par une alliance entre le prolétariat et la paysannerie. Mais, au sein de cette alliance, le prolétariat, organisé en parti ouvrier révolutionnaire, doit prendre la direction politique de la paysannerie. C'est justement ce rôle du parti ouvrier que remet complètement en question Pablo et dans une mesure moindre le SU. Pour Trotsky l'existence du parti révolutionnaire prolétarien est la condition sine qua non de la victoire de la révolution socialiste.

Le problème des guérilla paysannes s'est d'ailleurs posé à l'opposition de gauche du vivant de Trotsky. Lors de l'écrasement de la révolution chinoise de 1927 par Tchang Kai Tchek, une partie du Parti communiste chinois, conduite par Mao Tse Toung, abandonna les villes pour susciter des soulèvements paysans. Dans une lettre « Aux Communistes Chinois et du monde entier », le Secrétariat international de l'Opposition Communiste formé de Rosmer, K. Landau, L. Sedov, écrivit à ce propos : « Les Communistes chinois ont besoin actuellement d'une politique à longue portée. Leur tache ne consiste pas à jeter leurs forces dans les foyers dispersés du soulèvement paysan, puisque leur parti, peu nombreux et faible, ne pourra de toutes façons l'embraser. Le devoir des communistes consiste à concentrer leurs forces dans les usines et les ateliers, dans les quartiers ouvriers, à expliquer aux ouvriers le sens de ce qui se passe à la campagne, à ranimer ceux qui sont découragés et abattus, à les grouper pour la lutte pour les revendications économiques, pour les mot d'ordre de démocratie et de révolution agraire. C'est seulement dans cette voie, c'est-à-dire à travers le réveil et le rassemblement des ouvriers, que le parti pourra devenir le guide du soulèvement paysan c'est-à-dire de la révolution nationale dans son ensemble ». (Vérité du 12.10.1930) (Souligné par nous).

Eduquer les travailleurs, diriger ses efforts vers les entreprises et non « coller » aux paysans en « oubliant » le prolétariat. Voilà ce qui distingue dès cette époque la position marxiste révolutionnaire de l'éclectisme petit-bourgeois.

De plus, les Bolchevik-Léninistes mettaient en évidence que l'abandon du programme ouvrier par les staliniens nécessitait de représenter la classe ouvrière comme moins révolutionnaire que la paysannerie.

Voici à ce propos un extrait d'un article rédigé par le groupe des « Bolcheviks-Léninistes de Chine (Opposition) » et paru dans le N° de de septembre-décembre 1930 de « La Lutte de Classes », organe de la Ligue Communiste : « Le prolétariat doit prendre une position dominante vis à vis de ces groupes de guerre paysanne. Mais leur direction peut-être aisément prise par des partis « populistes » qui tentent de rendre les paysans indépendants des ouvriers. Justement, les staliniens mettent sur pied de pareils partis. D'abord il essayent d'organiser des soviets purement paysans avec le mot d'ordre de « dictature démocratique des ouvriers et paysans ». Ensuite ils ne parlent pas aux paysans de l'affaiblissement de toute la situation révolutionnaire, se vantent partout auprès des paysans de ce que les ouvriers de Chine sont plus arriérés que les paysans. Troisièmement ils ne développent pas un esprit de lutte indépendante des ouvriers, mais ils annoncent chaque jour dans les journaux des nouvelles en gros caractères sur l'Armée Rouge, comme si ses victoires étaient la seule voie ouverte aux ouvriers. En un mot, toute la propagande des staliniens consiste surtout dans une agitation « populiste » pour l'indépendance des paysans par rapport aux ouvriers ». (Souligné par nous).

Mais en niant complètement l'expérience de l'opposition de Gauche en chine et en abandonnant la méthode marxiste, la IVe Internationale, alors qu'elle était encore unifiée, a affirmé que le mouvement paysan chinois, encadré par les staliniens, avait donné naissance en Chine à un État ouvrier (déformé ou dégénéré). Cette conception de création d'un État ouvrier par un mouvement de masse paysan sous la conduite d'une organisation petite-bourgeoise ouvrait la voie à la théorie du rôle nouveau de la paysannerie adoptée aujourd'hui par Pablo. Et l'État ouvrier chinois figure aujourd'hui dans l'arsenal théorique de la plupart des tendances du mouvement trotskyste. Le groupe « La Vérité », qui partage cette conception, écrit que le Parti communiste chinois n'a fait que « chevaucher » la lutte des masses paysannes en conservant sa nature « ouvrière ». Cette notion de « chevauchement » est pour le moins peu claire. Coupé du prolétariat depuis 1927, intégré à la paysannerie depuis cette date, le PCC était devenu une organisation politique de la Paysannerie. L'étiquette « communiste » dont il s'affublait encore ne doit pas faire illusion. Le stalinisme a servi et sert encore de couverture dans maints pays à des organisation nationalistes petit bourgeoises qui n'ont rien de prolétarien. Mais la notion de « chevauchement » est si pratique qu'un membre du FIR péruvien, qui lui se dit non seulement marxiste mais trotskyste, l'emploie pour définir l'action de son parti ( « C'est en chevauchant le mouvement paysan que le FIR doit engager la lutte armée pour la prise du pouvoir » - IVe Internationale - Ne 24 - Mars 1965). Mais dans un cas comme dans l'autre la pratique de l'équitation ne transforme pas la nature de classe de ces organisations.

En 1948 et 1949, la caractérisation par la IVe Internationale, de la Chine et de la Yougoslavie, comme États ouvriers, donnait à la paysannerie pauvre le rôle historique du prolétariat et ouvrait par là même la voie à la liquidation du trotskysme comme idéologie du prolétariat révolutionnaire. Logiques avec eux-mêmes, Pablo et le SU, ont caractérisé Cuba comme un État ouvrier.

Le Comité International en a donné une analyse plus correcte en le caractérisant comme un État bourgeois. Mais de ce fait il se trouve en contradiction avec toute son analyse de la Chine. Mais, la Conférence de Londres l'a montré, une contradiction dans leurs textes ne gêne nullement ces camarades. La fiction du Parti communiste chinois considéré comme parti « ouvrier » rappelle par trop la fiction des partis « ouvrier-paysan » créée par les staliniens.

Dans une lettre à Daniel Guérin du 10 Mars 1939, Trotsky écrit : « un parti ne peut être ouvrier et paysan. La classe paysanne entre, au sens sociologique, dans la petite bourgeoisie. Un parti du prolétariat et de la petite bourgeoisie est un parti petit-bourgeois. Un parti socialiste révolutionnaire ne peut-être que prolétarien. Il englobe dans son sein des paysans dans la mesure où ils adoptent le point de vue du prolétariat ». (Cité par Guérin dans « Front Populaire Révolution manquée » - pages 221-222). Et Guérin de noter :

« Depuis, les exemples de la Chine, de Cuba, de l'Algérie... ont remis en cause ce dogmatisme ». La première partie de ce jugement pourrait être signé par le CI, la totalité par Pablo ou Frank.

Mais pour nous le « dogmatisme » de Léon Trotsky c'est l'acquis révolutionnaire qu'il a su conserver et enrichir. Dans les pays sous-développés la tâche des marxistes révolutionnaires n'a pas changé d'un iota depuis que fut écrit la Révolution Permanente : former des partis ouvriers, s'appuyer sur le prolétariat des villes, et lui gagner le prolétariat rural et la paysannerie pauvre dans la lutte contre la bourgeoisie compradore et l'impérialisme. Si une partie du mouvement trotskyste a abandonné ce programme cela est dû au fait que, né hors du mouvement ouvrier pour des raisons historiques précises, le mouvement trotskyste a toujours été extrêmement perméable à l'idéologie des mouvements petits-bourgeois qu'ils soient issus du mouvement stalinien ou d'autres origines.

Mais pour ceux qui veulent aujourd'hui reconstruire la IVe Internationale la lutte contre ces tendances anti-marxistes passe indiscutablement par la lutte sans concession contre le pablisme, mais en même temps par la liquidation des « restes » de pablisme dans leur propre conception théorique.

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