- Accueil
- Lutte ouvrière n°2929
- Yvel – Bezons : non à la fermeture !
Dans les entreprises
Yvel – Bezons : non à la fermeture !
Située à Bezons, dans le Val-d’Oise, Yvel est une petite usine de 60 salariés qui fabrique des verrous pour les portières de camions.
L’annonce par la direction de la fermeture de l’usine d’ici le début 2025 a été un choc, mais pas vraiment une surprise. Depuis quelques années, elle avait été rachetée par le groupe américain CentroMotion, qui a un peu plus de 3 000 salariés répartis dans une dizaine de pays. CentroMotion appartient lui-même au groupe financier Lone Star Fund qui possède plus de 5 milliards de titres de propriétés qu’il achète et revend en fonction des opportunités.
Depuis des mois ce groupe présente un projet de réorganisation de la production entre ses différentes usines d’Europe, en France, en Turquie et aux Pays-Bas. Après la crise sanitaire de 2021, la direction avait expliqué qu’il fallait sécuriser l’approvisionnement des clients en dédoublant les productions. On voit ce qu’il en est aujourd’hui : en fait de dédoublement, il s’agissait surtout de transferts de production vers les autres sites. Loin d’être en faillite, l’entreprise se réorganise pour maintenir les profits au plus haut en répartissant le travail sur moins de sites, avec d’un côté des licenciements et de l’autre une augmentation de l’exploitation.
Ces manœuvres ont suscité l’inquiétude des travailleurs de Bezons et, maintenant que l’annonce a été rendue publique, la majorité commencent à se mobiliser. Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans l’entreprise, regroupant d’abord une vingtaine puis une quarantaine de salariés pour discuter comment faire pour ne pas se laisser licencier sans réagir après une vie donnée à l’entreprise.
Dimanche 15 septembre, une vingtaine de travailleurs se sont adressés à la population en distribuant un tract lors de la foire de Bezons qui rassemble des milliers de passants ainsi que les élus locaux. Cette première action a été un encouragement pour continuer à affirmer qu’il n’est pas question de se laisser condamner à la misère sans réagir.