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Leur société
Le virus ne connaît pas de frontières
L’épidémie de Mpox menace de s’étendre et d’abord dans les pays les plus pauvres d’Afrique. Mais, visiblement, les autorités sanitaires internationales craignent surtout qu’elle s’étende aux autres continents.
En France, les discours se succèdent pour rassurer la population. Gabriel Attal, faisant toujours fonction de Premier ministre, a annoncé l’ouverture de 232 centres de vaccination et déclaré que le système médical français était « en état de vigilance maximale ». Mais qu’est-ce que cela veut bien dire ?
« Nous sommes prêts à tester et à vacciner », a déclaré la directrice de l’Institut Pasteur. Le laboratoire danois Bavarian Nordic, qui fabrique le seul vaccin homologué en Europe et aux États- Unis, a annoncé disposer de 500 000 doses en stock. Mais personne n’a l’air de savoir exactement de combien de doses de vaccins on dispose – l’information est d’ailleurs classée secret défense – ni de combien de médicaments pour soigner la maladie si elle se déclare en forme d’épidémie.
Les hôpitaux français, selon ce que dit leur porte-parole, sont prêts à accueillir tous les malades – futurs – de la Mpox. Que de belles paroles, alors que, de toutes parts, on trouve dans les journaux locaux et jusqu’aux médias nationaux le fait que, cet été, tant de services d’urgences n’arrivent plus à faire face et qu’il faut y attendre des heures pour être soignés. Et pratiquement partout, faute de médecins et de personnel soignant, les hôpitaux continuent à fermer des lits dans bien des services.
Et qu’est ce qui nous garantit, si l’épidémie atteignait l’Europe, qu’on ne verrait pas les États riches se livrer entre eux à la même guerre qu’au moment de l’épidémie de Covid, pour se procurer, à coups de surenchères de prix et de coups bas, des masques et des vaccins ?
La société capitaliste est capable d’envoyer des engins de plus en plus sophistiqués dans l’Univers, d’utiliser l’intelligence artificielle pour accomplir des choses extraordinaires, mais elle est en fait démunie face aux besoins les plus simples et essentiels de l’humanité : assurer sa subsistance et sa santé.