Viol de Courbevoie : une instrumentalisation répugnante26/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2917-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Élections législatives

Viol de Courbevoie : une instrumentalisation répugnante

Un événement horrible, le viol d’une
collégienne juive de 12 ans, est utilisé à l’appui
d’une campagne politique ouverte depuis
des mois pour établir un amalgame entre la
condamnation des massacres perpétrés par
l’armée israélienne à Gaza et l’antisémitisme.

Le Premier mi nistre, Gabriel Attal, après avoir d’abord dénoncé LFI et Mélenchon comme quasi responsables des agressions antisémites, y compris ce viol de Courbevoie, a tenu à rappeler que le RN comptait dans ses rangs des antisémites avérés. C’est au mieux un euphémisme, car l’antisémitisme n’est pas résiduel au RN. Ce parti est sorti en droite ligne du Front national fondé, entre autres, par un ancien Waffen SS et par Jean-Marie Le Pen qui ne faisait pas mystère de sa haine de Juifs. Aujourd’hui, en écho au choeur macroniste, Marine Le Pen dénonce dans les médias la prétendue « stigmatisation des Juifs depuis des mois par l’extrême gauche », en présentant le RN en protecteur de la communauté juive. Que voilà une conversion rapide, spontanée et crédible…

Cette répugnante bouillie politique n’annonce rien de bon, en particulier pour les Juifs de ce pays. L’antisémitisme, comme tous les racismes, reste le fonds de commerce de cette extrême droite devant laquelle Macron aura déroulé le tapis rouge. Il ne peut être réellement combattu, et un jour extirpé, qu’en s’attaquant à l’exploitation de l’homme par l’homme, mère de tous les préjugés et de toutes les oppressions.

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