Vie chère : les salaires doivent suivre05/02/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/02/P7-2_OK_Lupo_prix.jpg.420x236_q85_box-19%2C0%2C996%2C550_crop_detail.jpg

Leur société

Vie chère : les salaires doivent suivre

Il ne se passe pas un jour sans qu’on lise, entende ou voie dans les médias évoquer une prétendue baisse de l’inflation. On entend même affirmer que les salaires augmenteraient aujourd’hui plus vite que les prix.

Illustration - les salaires doivent suivre

Mais les prix continuent bien d’augmenter. Et cela, après une hausse de plus de 22 % sur les trois années précédentes. Elle a touché l’ensemble des prix, et plus particulièrement ceux des produits alimentaires et d’hygiène, de l’énergie et bien sûr des loyers. Tous ces prix ne vont certainement pas baisser. Au contraire, les prix de produits de base tels que le beurre, le café, le cacao, ou l’huile d’olive continuent même de s’envoler. Ce qui se négocie actuellement entre industriels et distributeurs, ce ne sont pas des baisses de prix, mais bien des hausses sur lesquelles les deux parties devront s’entendre pour les imposer aux consommateurs.

Le patron des supermarchés Leclerc, qui se complaît dans le rôle de défenseur des intérêts des consommateurs, a affirmé récemment sur une chaîne de télévision sa détermination à « aller chercher des baisses », dénonçant cette inflation qui « est dans la poche de quelqu’un ». De quelques-uns plutôt. Ces quelques-uns, ce sont les gros industriels, avec qui Leclerc et ses congénères affirment chaque année engager un bras de fer pour fixer les prix. Mais ce sont aussi ces rois du commerce, ces propriétaires de chaînes de magasins et de centrales d’achat à dimension internationale qui déterminent au final les prix dans les rayons.

Certes, les chiffres d’affaires des hypers et des supermarchés ont connu, pour la première fois en dix ans, une légère baisse en 2024. Mais ils continuent à assurer la fortune de leurs richissimes actionnaires. Et même si c’est dans les hypers que les ventes ont baissé le plus, 2,8 % en volume, les 294 hypers et supermarchés du groupe Casino ont été très rapidement rachetés par trois de ses concurrents, Intermarché, Auchan et Carrefour. Les coffres sont pleins et les affaires continuent.

Les travailleurs ne peuvent compter sur aucune baisse de prix des produits dans la grande distribution. Ils doivent par contre compter sur leurs propres forces pour imposer les augmentations de salaire dont ils ont besoin pour vivre.

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