Vencorex – Pont-de-Claix : rassemblement contre les menaces patronales02/10/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/10/P12-1_Vencorex1_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vencorex – Pont-de-Claix : rassemblement contre les menaces patronales

Le 1er octobre, les organisations syndicales de la plateforme chimique du Pont-de-Claix, dans la banlieue grenobloise, ont organisé une manifestation pour dénoncer les menaces de fermeture et de milliers de licenciements directs et indirects que le récent placement en redressement judiciaire de Vencorex-France fait peser sur les travailleurs du site.

Illustration - rassemblement contre les menaces patronales

Des délégations de travailleurs de la chimie de la région lyonnaise, mais aussi d’usines beaucoup plus éloignées, se sont jointes aux salariés du site, aux retraités et aux élus venus en soutien. Au total, près de 800 personnes se sont rendues en cortège jusque sous les fenêtres de la direction où se sont déroulées les prises de paroles. Certaines, dont celle de Christophe Ferrari, maire divers gauche de la commune et président de la Métropole grenobloise, en appelaient à l’État et au gouvernement Barnier pour défendre la prétendue souveraineté industrielle de la France face à la concurrence chinoise.

D’autres ont à juste titre pointé la responsabilité du fonctionnement même du capitalisme et de la guerre économique que se mènent les multinationales et les États qui en défendent les intérêts. Ils ont dénoncé les 200 milliards de subventions touchés par les grandes entreprises et les dizaines de milliards de dividendes empochés par des actionnaires, également bien français, et qui n’en sont pas moins nos ennemis de classe.

Nul ne sait encore si un ou plusieurs repreneurs déposeront une offre d’ici la mi-octobre et l’inquiétude est grande parmi les salariés. Il faut dire que depuis 30 ans, l’entreprise (ex-Progil, ex-Rhône-Poulenc, ex-Rhodia...) et ses installations ont été vendues à la découpe et sont passées d’un capitaliste à l’autre, laissant ce site Seveso 2 de 120 hectares sans investissement véritable. Déjà, certaines entreprises extérieures ne sont plus payées. Une partie des travailleurs est cependant bien consciente qu’il n’est pas question de se laisser dépouiller sans vendre chèrement sa peau et que la Chine a bon dos alors que par leur travail ils ont enrichi des générations de bourgeois.

Si, pour l’instant, c’est le patronat qui est à l’offensive, les travailleurs sont loin d’avoir dit leur dernier mot et la solidarité affichée par les ouvriers venus ce mardi est un encouragement dans le bras de fer qui s’engage.

Partager