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Leur société
Universités : le gouvernement veut museler la contestation
Mardi 7 mai, 88 étudiants qui occupaient un amphithéâtre de l’université de la Sorbonne à Paris pour exprimer leur solidarité avec la population palestinienne de Gaza ont été délogés par la police.
La plupart des étudiants ont passé la nuit en garde vue sans qu’aucune poursuite soit engagée. Mais un étudiant, militant du NPA- Révolutionnaires, a cependant été présenté en comparution immédiate vendredi 10 mai et sera finalement jugé le 14 juin.
La police met en musique les paroles de fermeté du gouvernement pour intimider ceux qui, à juste titre, dénoncent les massacres commis à Gaza par l’armée israélienne. « Nous n’accepterons jamais qu’une minorité manipulée prétende faire la loi. Personne ne doit empêcher les autres de travailler, d’étudier, de réviser », avait déclaré le Premier ministre, Gabriel Attal, la veille de la tentative d’occupation de l’amphithéâtre.
Sous le prétexte de protéger les étudiants et pour s’attirer les bonnes grâces des milieux les plus réactionnaires, le gouvernement veut surtout faire la démonstration qu’il envoie sa police où il veut et quand il veut. Par ailleurs, même si Macron appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, son soutien au terrorisme d’État d’Israël reste entier. Dans le même temps, la campagne assimilant toute dénonciation de la politique de l’État israélien à de l’antisémitisme se poursuit.
Le mensonge et la matraque sont la réponse que le gouvernement envoie à la fraction de la jeunesse qui se mobilise depuis des semaines pour exprimer son indignation. Elle n’a aucune raison d’accepter cette intimidation permanente.