À bas la guerre impérialiste. Vivent les États-Unis socialistes soviétiques d’Europe.

Dans sa cinquième année, la guerre rejaillit avec une fureur extrême dans une ultime épreuve de force mettant aux prises l’impérialisme allemand et l’impérialisme allié. Des dizaines de milliers de soldats de tous les pays, broyés par les formidables machines de guerre allemande et alliée, versent leur flot de sang, des villes et des régions entières sont rasées par les bombes.

« Spectacle magnifique », déclarent les radios de Londres et de Berlin. Jamais encore on n’a contemplé des moyens aussi grands et aussi perfectionnés, jamais des masses humaines aussi gigantesques n’ont été engagées à la fois dans la bataille. « Le jour de gloire est arrivé. »

Le bourrage de crânes atteint son point culminant. Alors que des deux côtés on se bat pour savoir « qui des bandits impérialistes allemands ou alliés dominera et exploitera le monde » (Lénine), alors qu’on se bat pour dresser les uns contre les autres les travailleurs des différents pays, la bourgeoisie veut nous faire croire qu’il s’agit de la lutte entre deux mondes différents. Elle fait un effort suprême pour faire sombrer définitivement les masses travailleuses dans la folie guerrière, si propice à l’accomplissement de ses plans.

Mais les travailleurs doivent garder tout leur sang-froid et ne pas perdre de vue leur propre expérience de la guerre conduite par la bourgeoisie. La guerre de 14-18 n’avait elle pas déjà fait 10 millions de cadavres et 20 millions d’estropiés, sous les mêmes prétextes que ceux que la bourgeoisie invoque actuellement ? La guerre impérialiste n’est qu’une vaste boucherie où finissent écrasés, déchiquetés, brûlés vifs, empoisonnés les esclaves du capital….

La Quatrième Internationale appelle les travailleurs à ne compter, dans cette lutte, que sur eux-mêmes et les exploités de tous les pays. Il faut répondre à la guerre impérialiste contre les travailleurs par la guerre civile des travailleurs contre leurs exploiteurs. Il faut opposer à la lutte d’une poignée de riches capitalistes pour dominer le monde notre lutte pour les États-Unis socialistes d’Europe, qui seuls représentent les véritables intérêts des différents peuples dans la cohabitation et la collaboration économique de tous.

Prolétaires de tous les pays, unissez vous !