Très fiers d’eux, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de- France, et Jean Castex, l’ancien premier ministre recasé directeur de la RATP, ont tenu à présenter les nouvelles rames du futur métro parisien commandées à Alstom.

Si, pour Alstom, ce sera sans aucun doute une bonne affaire et des milliards de commandes, pour les usagers, c’est une autre affaire.

Car, au-delà du décorum, la principale innovation est… la diminution drastique du nombre de places assises, déjà bien limité aujourd’hui. Il y aura 30 % de places en moins, 16 % si on peut utiliser les strapontins, ce qui est souvent impossible. Ce n’est pas un problème pour Valérie Pécresse, qui a déclaré que « les voyageurs en attente de descendre pour une correspondance peuvent bien rester debout ». Merci pour eux.

Le seul progrès qu’on peut attendre sera peut-être pour les agents de quai, qui auront moins de mal à fermer les portes de rames toujours aussi bondées. Quant aux handicapés, et à toutes les personnes pour qui rester debout dans les transports est pénible voire impossible, ils n’auront... qu’à prendre le taxi, comme aurait pu dire la Marie-Antoinette des temps modernes, une certaine Valérie.