Les manifestants réclamaient « l’arrêt de tout investissement dans de nouveaux projets fossiles » et notamment l’abandon de ceux menés par le groupe pétrolier français en Ouganda. Près de 200 manifestants ont été arrêtés et, quelques jours plus tard, treize étaient encore en garde à vue. Pour TotalEnergies, il n’est absolument pas question de remettre en cause ses projets.

Les 400 forages situés dans le plus grand parc naturel d’Ouganda sont une poule aux œufs d’or : alors que le prix actuel du baril de pétrole oscille entre 80 et 90 dollars, son coût d’extraction en Ouganda sera d’à peine 11 dollars par baril. La propagande écolo du groupe vantant ses investissements dans les énergies non fossiles est une feuille de vigne… de la taille d’un timbre poste. Trois quarts des investissements du groupe concernent encore les énergies fossiles. Et en 2023 un documentaire sur la chaîne Arte avait révélé qu’en 2021 les énergies renouvelables ne représentaient que 0,38 % de toute l’énergie produite par TotalEnergies, le reste étant du pétrole et du gaz.

Alors, les manifestants contre les responsables du réchauffement climatique avaient à 100 % raison de dénoncer TotalEnergies. Mais la seule mesure qui pourra empêcher les dirigeants de ce groupe de continuer à nuire sera l’expropriation de ses actionnaires.