Thales – Mérignac : le mouvement continue29/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/P15-1_thales_merignac_le_16_janvier_C_LO.jpg.420x236_q85_box-80%2C0%2C720%2C360_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thales – Mérignac : le mouvement continue

Jeudi 23 janvier, conformément à la décision prise le 16 en assemblée générale et au rythme hebdomadaire de l’intersyndicale au niveau national, 200 techniciens et ingénieurs se sont retrouvés à l’entrée du « Campus », la vitrine high-tech de Thales en Gironde.

Illustration - le mouvement continue

Ce piquet a provoqué jusque tard une joyeuse agitation et de nombreux bouchons dans la zone industrielle et aéroportuaire de Mérignac, provoquant le retard de plusieurs avions. À 10 h 30, plus de 400 salariés se sont réunis en assemblée générale, avant de faire le tour des bureaux et de décider de faire grève l’après-midi. Ils ont organisé le boycott du roadshow du directeur de la branche DMS, son discours de début d’année qu’il prononce courageusement en visio avec des questions filtrées…

Ce boycott n’a pas plu au directeur, lui qui a touché 500 000 euros d’actions gratuites. Ainsi, les grévistes ont été accusés de « manque de respect ». Trente euros d’augmentation générale et 2 % d’enveloppe globale n’en seraient pas un, de manque de respect ? Le même jour, une directrice, heureuse bénéficiaire de 150 000 euros d’actions gratuites, était sur le site. Masquée, elle voulait passer inaperçue, mais ce fut raté. Ceux qui ont manifesté devant les portes de son bureau pour lui demander de passer à la caisse ne s’y sont pas trompés. La journée s’est terminée par la dégustation par les grévistes d’un goûter initialement destiné à une brochette de chefs... qui avaient fui les manifestants et la cantine.

Mardi 28 janvier, 70 salariés ont bravé la tempête pour appeler à l’assemblée générale prévue ce jour-là, et 350 travailleurs se sont retrouvés pour commenter les dernières annonces de la direction centrale qui, le 23, s’était défaussée sur les directions des branches. C’était une hypocrisie de plus, c’est elle qui fixe la ligne directrice en fonction des consignes des actionnaires, essentiellement la famille Dassault.

La question des salaires est celle du rapport de forces, et la force des travailleurs est dans la production que les directeurs, tout aussi nombreux qu’ils soient, avec toutes leurs actions gratuites, sont incapables de faire à leur place. Cette force, elle s’exprime par la grève.

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