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Leur société
TF1 : tapis rouge pour Netanyahou
Jeudi 28 mai, TF1 a accordé une interview exclusive au Premier ministre israélien Netanyahou, le boucher de Gaza.
Quarante-huit heures à peine après le carnage perpétré par l’armée israélienne dans le camp de Tal-al-Sultan à Rafah, plus qu’une provocation, c’était afficher tout le mépris que la direction de la chaîne pourrait éprouver pour les 48 victimes civiles de ce bombardement et plus encore pour les 36 000 Palestiniens massacrés en moins de huit mois, majoritairement des femmes et des enfants.
Dès le début du reportage, TF1 a donné le ton en s’extasiant devant Netanyahou qui « s’adresse à l’opinion publique française et tient même à le faire dans notre langue ». Et, durant 20 minutes, le journaliste lui a laissé tout le temps de justifier ses horreurs et ses massacres de masse. Ce fut le seul mérite de cette interview : pouvoir entendre en direct les infamies que professe Netanyahou.
Aussi abjecte que soit cette interview, elle s’inscrit dans la ligne politique de tous les grands médias français depuis que les militaires israéliens poursuivent à Gaza une épuration ethnique aux dépens des Palestiniens. En effet, ces médias minimisent le carnage perpétré, quand ils ne le cautionnent pas, et criminalisent toute expression de soutien à la population palestinienne en la taxant d’antisémitisme.
Ils relayent ainsi la politique de l’impérialisme français, dont l’État israélien est un des principaux alliés dans la région. Cela est évident pour les directions des chaînes de télé publiques qui sont toutes placées plus ou moins étroitement sous la coupe du pouvoir politique. Cela l’est tout autant pour les grands médias privés qui appartiennent tous à des capitalistes : Bolloré détient entre autres Canal+, CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche, Arnaud possède Le Parisien et Les Echos, Bouygues est le propriétaire de TF1, Dassault du Figaro et Drahi de BFM et Libération, etc.
Ces médias, comme le pouvoir, ont actuellement la même attitude concernant la Kanaky, dont ils traitent les opposants à la colonisation française d’émeutiers et de pillards. Et, depuis deux ans, ils appellent collabos de Poutine tous ceux qui condamnent les exactions du président ukrainien Zelenski et dénoncent le rôle des impérialismes américain et français dans le déclenchement de cette guerre.
Plus l’impérialisme enfonce l’humanité dans la barbarie, plus ses chiens de garde lui cirent les pompes.