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Texas : la fin du droit à l’avortement tue
Deux études américaines ont révélé une hausse de 13 % de la mortalité infantile au Texas, État qui a interdit l’avortement depuis 2021. Loin de « protéger la vie », comme le clament les réactionnaires de tout poil, l’interdiction de l’avortement, outre qu’elle détruit la vie des femmes, provoque aussi la mort des enfants.
La loi texane, l’une des plus restrictives, interdit l’avortement dès lors qu’un battement de cœur du fœtus est audible, c’est-à-dire environ six semaines après la conception, même en cas d’inceste ou de viol. Nombre de femmes qui ont une grossesse difficile ou dont l’enfant a une malformation congénitale ne consultent même plus, car la loi n’autorise pas l’avortement même dans ces cas.
Les études montrent une hausse de 23 % de ces malformations qui sont la principale cause de décès infantile, alors qu’elles sont en légère diminution dans le reste du pays. Mais elles n’évoquent pas la mortalité des femmes réduites à des avortements clandestins. Ni le sort de celles qui n’ont pas les moyens de faire garder leurs enfants ni même de les nourrir correctement.
Les lois anti-avortement ont aussi eu pour conséquence la fermeture de centres de planning familial qui informaient les femmes sur la contraception. De nombreuses femmes croient ainsi que la contraception et en particulier la pilule du lendemain sont assimilées par l’État à un avortement et donc illégales.
Dans un des États les plus prospères du pays le plus riche du monde, la barbarie progresse ainsi à coups de lois inhumaines sur fond de recul des droits des femmes.