Depuis plusieurs jours, une majorité des travailleurs étaient mobilisés, certains en grève, craignant un mauvais coup de la direction derrière la convocation d’un CSE extraordinaire dont elle refusait de dire l’objet. Jeudi 16 octobre, elle a finalement annoncé l’arrêt des ateliers pour avril 2026, le transfert de la production à l’usine du Havre et plus de 200 licenciements sur les 300 employés du site. La colère a éclaté et les travailleurs se sont donné rendez-vous pour le lundi 20 octobre sur le piquet de grève afin de décider d’une riposte. Ils s’y sont retrouvés à plus de 80.

La direction prétend que le site n’est plus rentable et la fermeture inévitable. Mais la baisse des résultats est la conséquence de sa politique. À vider les caisses et en même temps externaliser une partie de la production, à se refuser à investir, les comptes en ont subi les conséquences. Teisseire fait partie du groupe Carlsberg, qui aurait largement les moyens de maintenir les emplois, mais les profits passent d’abord.

Le mot d’ordre des grévistes, bien décidés à ne pas se laisser faire, est « non à la fermeture de l’usine ! » Ils sont d’autant plus en colère que la direction, dont le PDG touche un million d’euros par an et se pavane dans un rutilant 4x4, a tout fait pour cacher son projet.