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- Lutte ouvrière n°2987
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Dans les entreprises
Stellantis : bras de fer entre chauffeurs et direction !
Les usines du pays comptent 150 chauffeurs Stellantis de camion porte-véhicules.

En voulant leur imposer la convention collective du transport, plus défavorable que celle de la métallurgie, la direction va leur supprimer les 800 euros de prime de détachement par mois, le 13e mois, la prime d’ancienneté et d’autres primes.
Pour les chauffeurs, cette mesure signifie une perte d’environ 1 000 euros par mois avec en plus… un allongement de leur temps de travail ! Le 20 octobre, une vingtaine d’entre eux, des usines d’Hordain, Valenciennes et Poissy, ont fait grève. Les chauffeurs des différentes usines se sont concertés et mis d’accord pour faire grève ensemble, le 27 octobre, jour où ils ont été plus de 60 en grève, dont 24 de Sochaux et 20 de Mulhouse.
Avant cette grève, après avoir dormi dans leur camion sur les routes la semaine, ceux de Sochaux et Mulhouse, usines distantes de 60 kilomètres, se sont réunis sur un parking de supermarché et aussi dans une arrière-salle de café pour discuter de leurs revendications et des actions à mener.
Pour tout gérer et contrôler eux-mêmes, ils ont créé un « comité des chauffeurs de Sochaux et de Mulhouse ». Quand ils sont seuls sur les routes, ils communiquent sur les réseaux sociaux ou au téléphone. Mais avant de faire grève, il leur fallait se voir pour discuter et décider collectivement, et l’avoir fait les a renforcés.
Dès le démarrage de la grève, lundi 27 octobre, les DRH et les contremaîtres ont demandé aux grévistes des deux usines de donner leurs clés de camion et de rentrer chez eux. Malgré les pressions, ils ont continué à se réunir dans leur usine et mardi 28 octobre, réunis en assemblée, ils ont voté la reconduction de la grève pour le lendemain. Puis, après un barbecue sympathique, ils ont distribué ensemble un tract, signé du comité, aux ouvriers de l’usine de Sochaux, avant d’en faire autant le lendemain à l’adresse de ceux de l’usine de Mulhouse.