Le voyage a été financé en partie, pour un montant gardé secret, par Jared Isaacman, milliardaire, astronaute et touriste de l’espace américain, qui était de la sortie. SpaceX appartient à 47 % au milliardaire Elon Musk et s’est construite grâce aux milliards de dollars de la Nasa, l’agence publique spatiale américaine. En juin, SpaceX a remporté le marché de la destruction de la Station spatiale internationale (ISS) après 2030 pour un montant de 843 millions de dollars et la Nasa prévoit que les successeurs de celle-ci seront des stations privées.

Par ailleurs, SpaceX vit aussi des missions militaires, avec la multiplication des lancements de satellites espions, drones spatiaux ou autres. Cette entreprise poursuit ainsi la tradition de compagnonnage entre spatial et militaire, qui n’a jamais cessé depuis les premières fusées.

La sortie touristique du 12 septembre a aussi été l’occasion de tester une nouvelle combinaison de SpaceX, qui pourrait devenir la première combinaison spatiale produite en série, un marché qu’il espère plein d’avenir...

Même la conquête spatiale, dans laquelle les prouesses technologiques sont particulièrement spectaculaires, apparaît comme une facette parmi d’autres d’une économie capitaliste plus parasitaire que jamais : de grandes entreprises se développent à l’aide de marchés garantis par leurs États, et se développent en satisfaisant les caprices de quelques ultra-riches dont les fortunes explosent alors que toute la société recule.

L’humanité ne pourra satisfaire les besoins fondamentaux du plus grand nombre, tout en se donnant les moyens d’explorer toujours plus loin l’espace, qu’après avoir arraché son économie des mains d’une classe capitaliste tenue par la course au profit.