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- Lutte ouvrière n°2988
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SNCF – Rennes : embauchez au TER !

À l’appel des syndicats, lundi 3 novembre, une centaine de cheminots grévistes se sont rassemblés pour interpeller la direction SNCF-TER régionale de Rennes. Le conseil régional, lui, pointait aux abonnés absents.
Le mouvement fait suite à l’agression d’une contrôleuse qui a été rouée de coups en gare de Messac, début septembre. Lors du rassemblement, il a été dit que, pour la direction, cette agression n’était pas « un fait grave », alors que la salariée est toujours en arrêt de travail. Depuis septembre, d’autres agressions ont eu lieu. Cette situation a fait monter la colère chez les contrôleurs, les conducteurs, à la SUGE (le service de surveillance générale de la SNCF) et chez les cheminots en gare à Rennes, Saint-Brieuc et Saint-Malo, présents à la manifestation.
La directrice a cherché à minimiser la mobilisation en disant que 70 % des TER circulaient, comptabilisant comme TER les bus de substitution qui remplaçaient les trains supprimés ! À la question sur le nombre de grévistes, elle n’a pas répondu. Pourtant près de 90 % des contrôleurs au TER étaient en grève sur la région. Mais elle s’est contentée de banalités du genre : « Des formations sont prévues sur la sûreté », ajoutant « que l’argent est limité » et « qu’elle compte faire installer des caméras individuelles »… Comme si cela répondait aux revendications sur le manque de personnel ! Des grévistes ont fait remarquer que les caméras individuelles ne serviraient à rien sans travailleur pour les porter. Cette direction qui n’a eu de cesse de mettre en avant « l’humain », ne sait que supprimer des emplois ! Alors, son discours était plus que décalé par rapport aux préoccupations des intéressés.
Les cheminots ont dénoncé la mise en place de l’EAS (équipement agent seul) qui, depuis des années, avec l’accord du conseil régional, permet à des TER de circuler sans contrôleur à bord sur des trajets entiers, ainsi que la suppression des postes en gare et aux guichets, le manque d’effectifs à la SUGE, à la conduite : tout cela pour augmenter les bénéfices au détriment de la sécurité des agents et des usagers. Les témoignages se sont multipliés sur la situation qui se dégrade dans les trains et les gares. Les faits ont été remontés. Mais la directrice n’avait rien à y répondre.
Tous étaient d’accord pour dire que la cause principale de toutes ces dégradations était le manque de personnel. Ceux pour qui c’était la première grève ont pu constater en direct le mépris de la direction ! Une leçon de chose pour l’avenir.