SNCF : non à la répression antisyndicale !02/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2931-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : non à la répression antisyndicale !

La direction de SNCF Réseau vient de prononcer plusieurs sanctions lourdes frappant des élus et responsables syndicaux. Elle a infligé au secrétaire du CSE central Réseau, militant de la CGT depuis trente ans, douze jours de mise à pied.

Un dirigeant de Sud-Rail, élu au CSE Nord-Est-Normandie, a de son côté reçu cinq jours de mise à pied.

Il s’agit de dossiers montés de toutes pièces leur reprochant leur attitude militante lors des réunions, tel que « linstauration dun climat de tension excessif », « un ton agressif » vis-à-vis des représentants de l’employeur.

La direction, pour instruire des dossiers à charge contre des salariés en butte à la hiérarchie, a l’habitude de saisir une de ses instances baptisée « l’Éthique » et celle-ci a confié ses basses œuvres à une officine privée.

Ces CSE, qui ont remplacé les anciennes instances de représentants du personnel (DP et CE), sont des simulacres de représentation des travailleurs. La SNCF a choisi, dans leur mise en place, de réduire de manière drastique le nombre de leurs élus. Elle a pour cela créé des CSE couvrant des secteurs gigantesques et de nombreux établissements afin de couper au maximum les délégués de leurs camarades de travail. Mais cela ne suffisant encore pas, elle cherche à sanctionner les militants qui demandent des comptes dans ces CSE et refusent d’être promenés par le bout du nez.

En choisissant ainsi de s’en prendre à des responsables fédéraux sous les prétextes les plus futiles, la SNCF prévient aussi les appareils syndicaux qu’elle s’apprête à manier le bâton à leur encontre dans la période à venir s’ils se montrent récalcitrants. Il s’agit, derrière les militants visés, d’intimider l’ensemble des travailleurs dans un contexte où la SNCF, en s’appuyant en particulier sur l’ouverture à la concurrence, s’apprête à faire reculer encore les conditions de travail et de rémunération des cheminots.

Pour protester contre la répression, la CGT Cheminots et Sud-Rail ont décidé de ne plus siéger avec la direction dans les instances tant que les sanctions ne sont pas levées contre les deux militants. Un rassemblement de soutien est appelé le 7 octobre à Saint-Denis à partir de 13 heures au siège de la SNCF.

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