Seine-Saint-Denis : solidarité avec les élèves sans-papiers26/11/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/11/P11-3_Rassemblement_%C3%A9l%C3%A8ves_sans-papiers_Saint-Denis_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C524_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : solidarité avec les élèves sans-papiers

Mercredi 19 novembre, une centaine d’enseignants et de salariés de l’Éducation nationale se sont rassemblés devant la préfecture de Bobigny pour dénoncer la situation des élèves sans-papiers. Quelques élèves étaient également présents.

Illustration - solidarité avec les élèves sans-papiers

La loi Darmanin et la circulaire Retailleau ont aggravé la vie déjà intenable des élèves sans titre de séjour. Dans nombre d’établissements, des jeunes vont à l’école sans savoir s’ils pourront poursuivre leurs études, la peur au ventre quand ils croisent une patrouille de police.

Les lois récentes ont restreint la possibilité d’être régularisé au titre de la vie privée et familiale : si un parent a un titre de séjour, il n’est pas du tout certain qu’il puisse faire venir son enfant. Et si la famille est arrivée dans le pays sans ce précieux sésame, le jeune doit attendre sa majorité pour demander sa régularisation. Auparavant il devait faire la preuve de trois années de présence en France. Cette durée a été repoussée à sept avec la nouvelle loi. Ainsi, un jeune arrivé en France à l’âge de 13 ans devra attendre d’avoir 20 ans.

À cela s’ajoute la politique de rejet systématique de demandes parfaitement justifiées, des refus qui se doublent d’OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Avant la loi, cet ordre était valable un an et le jeune pouvait, passé ce délai, renouveler sa demande de papiers. Maintenant, cette durée est portée à trois ans, durant lesquels il peut à tout moment être renvoyé dans son pays d’origine. À tel point que les soutiens des élèves sans- papiers en viennent à leur déconseiller de demander une régularisation, par peur des conséquences !

Face à cette situation, la mobilisation du 19 novembre est pour les enseignants une première étape.

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