Sécurité sociale : des économies criminelles30/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2935-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Sécurité sociale : des économies criminelles

Comment réaliser des économies sur le budget de l’Assurance- maladie ? La réponse du gouvernement est simple : en faisant payer les malades.

Pour 2025, il prévoit de diminuer le taux de remboursement des consultations par la Sécurité sociale, c’est-à-dire d’augmenter la part des dépenses restant à charge, le fameux « ticket modérateur ».

Aussi vieux que la Sécurité sociale, ce ticket modérateur a pour objectif, comme son nom l’indique très clairement, de modérer la consommation médicale des assurés, les empêcher de trop se soigner. Initialement fixé à 20 % de la dépense, il n’a pas cessé d’augmenter depuis, atteignant ainsi aujourd’hui, par exemple, 35 % sur les boîtes de médicaments. Et s’il est de 30 % pour les consultations médicales, le gouvernement prévoit de le porter à 40 % en 2025.

Pour ceux qui ont une assurance complémentaire santé ou une mutuelle, celles-ci rembourseront la partie restant à la charge du malade. Ce ne sera pas totalement puisqu’elles ne remboursent pas la « participation forfaitaire » de deux euros mise en place, elle aussi, pour « responsabiliser les assurés afin de limiter la surconsommation de frais de soins ».

Bien sûr, les tarifs des cotisations aux mutuelles subiront une nouvelle hausse et le nombre de ceux qui ne peuvent plus payer augmentera. Ils rejoindront les quelque trois millions de personnes qui, déjà, faute de mutuelle ou d’assurance santé, parce que trop pauvres, « modèrent » leur consommation médicale au point de renoncer à se soigner.

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