Ces collectifs dénoncent les campagnes continuelles menées contre les travailleurs immigrés, faites pour diviser les travailleurs en désignant des boucs émissaires. Ils demandent la régularisation des sans-papiers.

Un an après la loi Darmanin, qui n’a fait qu’aggraver leur situation en augmentant les OQTF et en multipliant les difficultés pour obtenir et même renouveler les papiers, le gouvernement, en concurrence avec le Rassemblement national, franchit un pas de plus. La circulaire Retailleau adressée aux préfets, les déclarations à caractère raciste et xénophobe, qui proclament la volonté de « régulariser moins, expulser plus », rendent la situation des sans-papiers de plus en plus précaire. Cette circulaire durcit encore plus les règles de régularisation. Elle invoque les métiers dits « en tension », dont la liste ne correspond à rien, et pour les autres pose le préalable d’un minimum de sept ans de séjour en France et la preuve de la maîtrise du français.

En fait c’est l’aggravation de l’arbitraire.

Le tract d’appel fait cette constatation : « Nous, les sans-papiers des collectifs, sommes des travailleuses et des travailleurs exploi​té.es. Nous faisons partie de la classe ouvrière française, nous vivons ici, nous travaillons ici. Les travaux les plus pénibles, c’est nous qui les faisons et les salaires les plus indignes, c’est pour nous. Et c’est nous aussi qui cotisons ici pour une retraite que nous ne toucherons jamais. Nous ne sommes pas des profiteurs. C’est ce système d’exploitation qui profite de nous. »