Ils ont défilé de la place de la Nation à la DGEF, annexe du ministère de l’Intérieur, porte de Vincennes.

Après une période électorale à rallonge, qui a vu une nouvelle fois les travailleurs immigrés montrés du doigt et une montée du racisme à leur encontre, ils ont tenu à descendre dans la rue pour dénoncer toutes ces manœuvres de division, fiers de se retrouver aussi nombreux et déterminés à se faire entendre.

Après cette manifestation dynamique qui a duré toute l’après-midi, les différentes prises de parole ont dénoncé cette grossière tromperie des politiciens qui tentent de faire croire que tous les problèmes de la société sont la conséquence de l’immigration. Ils ont affirmé leur fierté d’appartenir à la classe ouvrière, en proclamant : « Nous ne sommes pas des profiteurs ou des délinquants, nous sommes des travailleurs .» Ils ont dénoncé le gouvernement qui par calcul politique vient de promulguer les décrets d’application de la loi Darmanin et multiplie les contrôles au faciès dans les gares et aux abords des foyers, à Thiais, dans le Val-de-Marne, récemment, suivis d’OQTF.

Le gouvernement s’enorgueillit de la tenue des Jeux Olympiques, mais qui dans les coulisses a construit les installations et travaille pour permettre leur réalisation ? Ce sont les travailleurs, dont une grande partie d’immigrés, notamment des sans-papiers, ont-ils rappelé en réclamant leur régularisation.