Les salaires stagnent29/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2948-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les salaires stagnent

Au moment où elle organise la fermeture de deux usines, la direction de Michelin est légalement tenue d’organiser les rituelles négociations annuelles obligatoires (NAO). Celles-ci se sont déroulées les 15 et 16 janvier à Clermont-Ferrand pour le groupe Michelin France.

La direction a sorti des chiffres inversement proportionnels à son mépris : 1 % d’augmentation générale pour les ouvriers, rien pour les autres. Même en y ajoutant les augmentations individuelles, attribuées à la tête du client, cela reste ridicule. On peut préciser que les salaires d’embauche annoncés par la direction pour les premiers coefficients sont juste au-dessus du smic, donc loin de son fameux « salaire décent », lui-même insuffisant.

Dans l’entreprise c’est le dégoût qui domine. Certains travailleurs ont débrayé pour l’exprimer dans les différents sites clermontois, en particulier au service MMS du site de La Combaude, où ils ont interpellé leur direction deux jours de suite. Aux Gravanches, pendant le week-end, des ateliers se sont vidés sur les deux équipes. Et sur le site de Ladoux, un atelier a tenu à débrayer de nouveau le mercredi 22 janvier.

Si, pour la majorité, la colère reste sourde, chacun peut mesurer ce que signifie un « salaire décent » pour Michelin : il consiste à pousser les travailleurs à la misère pour lui permettre, « décemment », d’augmenter ses profits. D’ailleurs, le PDG Menegaux l’a rappelé devant les sénateurs mercredi 22 janvier : « Je dois montrer [aux actionnaires] que je gère bien leur argent. »

Le groupe a dégagé deux milliards d’euros de bénéfices en 2023, et prévoit d’annoncer de nouveau des profits élevés cette année. Il y a largement de quoi augmenter les salaires et maintenir tous les emplois.

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