RTM – Marseille : une réaction salutaire17/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2933-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RTM – Marseille : une réaction salutaire

À Marseille dans les garages des dépôts de bus de la RTM (Réseau des transports métropolitains), cela fait un bon moment que rien ne va plus, principalement à cause des effectifs insuffisants.

Aux dires de la hiérarchie, « il serait très difficile de recruter les mécaniciens qualifiés dont nous avons besoin ». Vu le salaire proposé, cela n’étonne personne. De plus, une nouvelle organisation impliquant les horaires de nuit, d’équipes et de week-ends, visant à faire travailler plus mais à moins nombreux, a été mise en place récemment.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été le licenciement pour faute grave d’un magasinier de 57 ans. Il avait osé dire à son chef ce qu’il pensait de lui. Avec 33 ans d’ancienneté, il allait se retrouver à la porte sans indemnités pour avoir donné son opinion.

À l’annonce du licenciement, la plupart des mécanos des garages bus des quatre dépôts de la ville ont cessé le travail jeudi 10 octobre et se sont retrouvés à une centaine devant le siège de la direction. L’ambiance était dynamique. Une délégation de syndicalistes CGT et FO, accompagnés de quelques travailleurs des divers secteurs, a été reçue et a exigé la réintégration. La direction ne donnant pas de réponse claire, la proposition des syndicats de déposer un préavis de grève a été approuvée.

Finalement, dans la soirée, la direction a fait savoir que le licenciement était transformé en une mise à pied de trente jours. Un mois sans salaire, cela reste scandaleux. Mais chacun est fier d’avoir montré les dents, fait reculer la direction et sauvé l’emploi d’un camarade ! Dans les discussions, beaucoup de mécanos disaient qu’ils avaient supporté trop d’attaques sans réagir : cela faisait du bien de montrer que, sans eux, rien ne tournait.

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