RTM – Marseille : grève pour les conditions de travail05/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2914-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RTM – Marseille : grève pour les conditions de travail

Samedi 4 juin, plus des trois quarts des conducteurs de bus du dépôt d’Arenc de la RTM (Régie des transports métropolitains) se sont mis en grève. Le 4 juin, ceux des lignes de l’Agglo, filiale de la RTM, en ont fait autant.

La RTM gère sur Marseille et ses alentours les réseaux de transports publics routiers. Sur l’ensemble de ceux-ci, les conditions de travail se dégradent depuis des années.

Les travailleurs des lignes de l’Agglo, réseau du pays d’Aubagne, sont en grève depuis le 21 mai pour protester contre leurs conditions de travail. Ce sont des travaux sur certaines lignes qui ont déclenché leur colère. Ils demandent un aménagement du temps de travail et une prime en compensation des difficultés rencontrées. Ils en ont aussi assez de la dégradation de l’état des bus depuis que les lignes de l’Agglo ont été récupérées par la RTM le 1er janvier 2023. Cette intégration à la RTM s’étant faite sous forme de filiale, les chauffeurs d’Aubagne travaillent davantage et gagnent moins que leurs collègues de Marseille.

Cette dégradation se retrouve dans d’autres filiales. Ainsi à Martigues, une autre filiale RTM, le 24 mai, un bus a pris feu spontanément alors qu’il était stationné à la gare routière. Heureusement, personne ne se trouvait à l’intérieur à ce moment-là. Là aussi, l’état catastrophique du matériel est en cause. Les chauffeurs ont réagi en exerçant leur droit de retrait.

À Marseille, au dépôt d’Arenc, 79 % des chauffeurs devant travailler ce jour là ont fait grève le samedi 1er juin pour s’opposer à une attaque de la direction sur les graphiques qui définissent l’emploi du temps des chauffeurs. Celle-ci déclare des temps de parcours théoriques plus courts que les temps réels et augmente l’amplitude des horaires de travail sur les lignes concernées. Avec la grève, il s’agissait de marquer le coup le premier jour d’application des nouveaux horaires. Une assemblée générale houleuse a réuni une quarantaine de chauffeurs pour discuter de la suite à donner.

La direction n’a sûrement pas l’intention de se limiter aux premières lignes où elle a voulu faire passer les changements de graphiques. Elle s’est même vantée dans la presse de programmer l’augmentation de l’offre de bus pendant la nuit. Mais cela se fait sans embauche de chauffeurs ni achat de bus supplémentaires, autrement dit aux dépens des conducteurs actuels.

Les chauffeurs ont donc bien des raisons de se préoccuper de donner une suite à leur opposition à ces projets. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls mécontents. Ainsi, pour réparer les bus, les mécaniciens se retrouvent en nombre très insuffisant.

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