Au Technocentre de Renault, à Guyancourt, les responsables d’équipes ont annoncé les résultats du groupe, lors de réunions de service : « Rentabilité record et génération de trésorerie dépassant les perspectives financières 2024. »

Du côté de la direction, tout va donc bien, comme elle l’a annoncé le 20 février : chiffre d’affaires de plus de 56 milliards d’euros, trésorerie disponible de 2,9 milliards, et un résultat net de 2,8 milliards, tout cela sans compter ce que rapporte la participation au capital de Nissan. Dans la foulée, le montant du dividende par action pour 2024, qui sera versé en 2025, passe à 2,2 euros, soit plus 19 % par rapport à l’année précédente.

Concernant les augmentations de salaires, on est loin de ces chiffres record. En effet, la direction ne prévoit que 1,2 % d’augmentation générale, ainsi que 1,4 % d’augmentation individuelle en moyenne pour les ouvriers, les employés et les techniciens, et 2,6 % d’augmentation individuelle en moyenne pour les cadres. La direction veut aussi augmenter la part des primes individuelles, distribuées à la tête du client.

À la sortie des réunions, les travailleurs exprimaient leur dégoût et leur mécontentement devant la différence de traitement entre eux et les principaux actionnaires. Transformer ce dégoût en colère serait ce que la direction mérite.