Renault Trucks – Lyon : débrayages, un bon début03/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2905-c.jpg.445x577_q85_box-2%2C0%2C713%2C922_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Lyon : débrayages, un bon début

Dans les usines Renault Trucks de la région lyonnaise, la direction réorganise. C’est d’abord le projet Convergence : l’usine Ponts et Essieux, qui se trouve à Saint-Priest, sera déménagée d’ici 2025 et réinstallée à quelques kilomètres, dans le bâtiment de l’usine Moteurs à Vénissieux.

Le projet pompeusement baptisé Colisée prévoit, lui, que sur l’emplacement de l’ancienne usine Ponts, qui sera détruite, un nouveau bâtiment sera construit. Le secteur des pièces de rechange (PR), qui quittera donc Vénissieux, y sera installé.

La direction a commencé à annoncer les chiffres des suppressions de postes que ces réorganisations vont entraîner : 113 en moins lors du transfert de la PR à Saint-Priest et 19 postes de cols blancs supprimés lors du transfert des Ponts à Vénissieux, sans compter les suppressions d’emplois ouvriers, qui ne seront connues qu’en septembre.

La direction se glorifie du fait qu’il n’y aura pas de plan social : les suppressions de postes se feront par le départ des intérimaires et le non-remplacement des départs à la retraite. Mais ce seront autant de postes en moins pour les intérimaires, autant de chômeurs en plus et de jeunes non embauchés, sachant qu’il y a actuellement en moyenne 80 intérimaires à la PR.

Dans ce nouveau magasin de pièces de rechange, les conditions de travail seront dégradées, malgré les affirmations de la direction qui parle d’une automatisation des tâches qui, d’après elle, les améliorerait. Tout le personnel devra travailler en équipe 2x8, alors qu’aujourd’hui certains travaillent à la journée, en horaires décalés, etc. Il y aura 25 à 30 % de personnel en moins. Et la direction veut supprimer un atelier entier, l’AEC, où des travailleurs âgés ou ayant des problèmes de santé étaient reclassés. Elle prévoit de faire travailler sur des postes non aménagés les salariés qui sont pour l’instant reclassés car, d’après elle, dans le nouveau magasin les conditions de travail seront tellement améliorées qu’il n’y aura alors aucun problème pour leur santé.

Jeudi 28 mars, un débrayage a été organisé pour aller voir la direction à la réunion du CSE de l’usine de Vénissieux. Une quarantaine de travailleurs parmi les plus touchés par cette réorganisation, ceux de l’atelier AEC et ceux qui font aujourd’hui des horaires autres que les 2x8, ont répondu présents. La direction, qui pourtant ne rate jamais une occasion de parler de dialogue social, a alors refusé de discuter et a quitté la réunion.

Il faudra renouveler et approfondir ce premier début de mobilisation.

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