Prix : vol en bande organisée22/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2986-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Prix : vol en bande organisée

Après avoir fortement augmenté dans la foulée du déclenchement de la guerre en Ukraine, le cours du baril de pétrole sur les marchés internationaux est retombé au même niveau qu’en 2021 ou en 2019. Ce n’est pas le cas des prix à la pompe, qui restent bien plus élevés qu’à l’époque.

Dans les stations-services, les prix moyens sont d’environ 1,60 euro le litre pour le gazole, et 1,70 euro pour le SP95 (E10), une vingtaine de centimes de plus qu’en 2021 ou 2019, soit environ +14 %.

Des économistes invoquent pêle-mêle la hausse du coût du raffinage, celle des salaires et des frais de transport. Ce qu’on peut en comprendre, c’est que chaque capitaliste de la chaîne, depuis les pétroliers jusqu’aux distributeurs, a profité de sa situation pour maintenir, voire augmenter, sa part de profit, avec la complicité de l’État qui a, lui aussi, augmenté ses taxes au passage.

Cette situation, particulièrement visible pour les carburants, touche en réalité l’ensemble des produits de première nécessité.

En effet, d’après les indicateurs établis par la FAO – l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture – les cours mondiaux des céréales et du sucre ont diminué de 21 % et de 18 % depuis 2021… Or les prix à la consommation calculés par l’Insee pour le pain et les céréales, d’une part, et le sucre d’autre part, sont aujourd’hui supérieurs de 23 % et 53 % à ceux de 2021 !

Les cours mondiaux des huiles végétales, eux, sont revenus au niveau de 2021 et ceux de la viande ont augmenté de 14 %, tandis que le prix des huiles et graisses est supérieur de 39 % à ce qu’il était il y a quatre ans, et que celui de la viande a augmenté en moyenne de 21 %.

L’ampleur des écarts donne une idée du racket accru exercé par les capitalistes au cours des derniers mois.

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