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Prix du gaz : la poule aux œufs d’or
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a validé l’augmentation des coûts d’acheminement de gaz naturel. Les factures de gaz devraient augmenter à partir du 1er juillet.
En fonction du type de consommation l’augmentation sera différente : 5,5 % pour ceux qui se chauffent au gaz, soit une hausse d’une centaine d’euros par an, et 10,4 % pour ceux qui ne l’utilisent que pour cuisiner et pour l’eau chaude.
Le prétexte annoncé est le financement de l’entretien du réseau. Suite aux nombreuses hausses de prix ces dernières années, de plus en plus de familles abandonnent le gaz. La Commission de régulation et l’énergie et les médias qui relaient l’augmentation des prix expliquent donc l’ampleur de la hausse par le fait qu’il faudrait répartir les coûts sur un nombre de consommateurs plus réduit.
Sous couvert de « régulation » et de statistiques, la CRE masque les profits bien confortables accumulés par les entreprises du secteur. Une vingtaine de capitalistes vendent du gaz aux particuliers et se sont engraissés sous l’ouverture à la concurrence : Engie, EDF, TotalEnergies, ENI, pour ne citer que quelques groupes richissimes. Tandis que les consommateurs faisaient les frais de tous les aléas, les crises, les spéculations liées aux guerres, les dépenses nouvelles, le premier fournisseur de gaz naturel, Engie (ex-GDF-Suez) a réalisé 13 milliards d’euros de bénéfices avant impôts, intérêts et provisions en 2023, et 2,2 milliards de résultat net.
Cette commission qui annonce des prix « repères » en hausse et des hausses de coûts à tout va mérite en fait le nom de commission de régulation des profits des capitalistes du gaz.