Prisons en France : médaille de la honte07/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2923-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Prisons en France : médaille de la honte

Au mois de juillet, la population carcérale a atteint un nouveau record en France : 78 500 personnes sont incarcérées dont 3 500 dorment sur un matelas au sol.

Cette surpopulation carcérale impose aux prisonniers des conditions de vies insalubres, absolument indignes. L’accès au parloir, aux activités socioculturelles, aux installations sportives ou à l’enseignement est bien plus difficile pour les adultes et même pour les mineurs.

Les comparutions immédiates, les détentions préventives ont largement contribué à l’envol du taux de surpopulation carcérale. Cette politique, les prisonniers la payent, et les surveillants aussi qui voient leurs conditions de travail et leurs liens avec les détenus se dégrader.

L’Observatoire international des prisons plaide pour le développement des alternatives à l’enfermement.

On en est loin : la Protection judiciaire de la jeunesse, vient en effet d’annoncer un plan d’économies de 1,6 à 1,8 million d’euros qui supprimerait, selon les syndicats, de 240 à 480 postes. C’est condamner à l’enfermement de nouveaux mineurs qui auraient pu être dirigés vers d’autres structures.

Depuis les années 2000, les mesures de plus en plus répressives n’ont cessé de se succéder, chaque fait divers étant l’occasion pour les gouvernements de durcir la législation, par démagogie et pour de sordides raisons d’économies. Les gouvernants actuels ne font pas exception.

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