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Leur société
Police : la violence de deux mercenaires
Le procès de deux policiers du commissariat des 5e et 6e arrondissements, accusés de violences contre un homme gardé à vue, s’est ouvert à Paris le 29 octobre.
Le 25 juillet, pendant les Jeux Olympiques, celui-ci, un Péruvien, avait été interpellé. Une fois dans leur commissariat, les policiers l’avaient à tour de rôle brutalisé par des gifles, des coups de poing à la tête et de pied aux jambes, ainsi que plusieurs coups de matraque électronique. Outre les multiples coups sur différentes parties du corps, la victime a aussi eu une fracture de l’avant-bras alors qu’elle tentait de se protéger. À l’hôpital, les médecins lui ont prescrit 30 jours d’incapacité totale de travail : c’est dire la violence des coups.
Pendant que les deux policiers se défoulaient sur quelqu’un qui n’avait manifesté aucun signe de violence, leurs collègues et leur supérieur regardaient la scène sans intervenir ! L’une des deux brutes a même tenté de se disculper en inversant les rôles : il a porté plainte contre leur victime, l’accusant de violences contre sa personne.
Si la scène n’avait pas été filmée et diffusée largement, les policiers auraient pu s’en sortir à bon compte tant ce genre de comportement parmi la police est la plupart du temps minimisé voire masqué. Les forces de répression sont dressées à défendre l’ordre bourgeois et à réprimer ce qui pourrait le mettre en cause. Cela ne peut se faire que violemment et il y a donc bien besoin de tels mercenaires. Ils sont trop utiles au pouvoir pour que, quand il le peut, celui-ci ne ferme pas les yeux devant leurs exactions.