Cet effondrement s’est produit samedi 10 août au matin à la suite de très fortes pluies. Le bilan officiel est de 34 morts et plusieurs dizaines de disparus. Les habitants évaluent le bilan réel à une centaine de morts.

Dans la décharge de Kiteezi, l’une des plus grandes d’Afrique, les déchets accumulés forment une montagne haute de plusieurs dizaines de mètres. Plus d’un millier de personnes, dont 80 % de femmes, essayent d’y gagner leur vie en collectant et triant des déchets pour les revendre à des intermédiaires qui les emporteront jusqu’à des centres de récupération et de recyclage. Cela leur permet de toucher l’équivalent de 2 à 3 dollars par jour. Les accidents sont réguliers, car les amoncellements de déchets sont instables.

Après la catastrophe, le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, a ordonné l’évacuation et la destruction des habitations construites autour de la décharge. Quant à savoir où devraient aller les travailleuses et travailleurs qui y vivent, ce n’est pas son problème.