OTAN : les profiteurs de guerre29/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2987-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

OTAN : les profiteurs de guerre

Plusieurs enquêtes internationales visent actuellement des employés et anciens employés de la NSPA, l’agence de l’OTAN chargée des achats communs en matière d’armement : carburants, munitions, drones, etc.

D’après les investigations de plusieurs journalistes, certains de ces employés auraient touché des centaines de milliers d’euros pour favoriser tel ou tel fournisseur, dans des contrats atteignant des centaines de millions d’euros.

La NSPA a vu son activité exploser depuis 2014. L’augmentation des budgets militaires s’est traduite pour elle par 10 milliards d’euros de contrats annuels depuis 2023. Autour de cette manne gravitent d’anciens militaires devenus consultants, des sociétés écrans et tout un petit monde d’intermédiaires qui se partagent les miettes d’un secteur où affluent les milliards d’argent public. Et s’il peut y avoir corruption, c’est d’abord que des fortunes sont en jeu. L’argent public passe dans les poches des marchands de canons, des pétroliers et de leurs parasites. Derrière les grands discours sur la nécessité de se réarmer dans un monde dangereux, il y a une réalité sonnante et trébuchante, faite des profits colossaux des grands groupes, notamment de l’armement, et des pourboires qu’ils laissent, que cela soit considéré comme de la corruption ou non.

Pour tous ceux qui en bénéficient, le secteur militaire est un marché comme un autre. Si écouler leurs engins de mort se fait au prix de nouvelles coupes dans la santé, les écoles ou les retraites, ce n’est pas leur problème, et pas davantage si ce commerce s’alimente de la mort de centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes. Et si ces affaires nourrissent la marche vers la guerre généralisée, peu importe tant que c’est, pour eux, une occasion de profits supplémentaires.

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