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- Lutte ouvrière n°2952
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Dans les entreprises
NTN Allonnes – Sarthe : non aux licenciements !
L’usine NTN d’Allonnes, près du Mans, fabrique des transmissions pour de nombreuses marques automobile et compte 620 employés. Elle fait partie du groupe international NTN, parmi les leaders mondiaux dans les roulements et les transmissions.
Il y a quelques semaines la direction de NTN Transmissions Europe a annoncé la suppression de 127 postes à Allonnes dont 72 parmi les 300 ouvriers de production. C’est donc une part importante des travailleurs de l’usine qui se voit condamnée par la direction. À quoi il faut ajouter l’annonce de 31 suppressions de postes à NTN Crézancy dans l’Aisne, soit un tiers de l’effectif total de l’usine. Au total donc, 158 emplois sont menacés par le PSE que prévoit le groupe NTN Transmissions Europe.
En attendant le plan, la direction commence les discussions avec les syndicats en prétendant mettre en place les critères des futurs licenciements. Comme s’il pouvait y avoir de bons critères pour licencier !
La direction de NTN justifie ces licenciements par une prétendue situation difficile sur le marché européen et la nécessité d’être plus « compétitif ». Plus compétitif, dans la bouche des patrons, cela veut toujours dire non pas diminuer leurs profits, mais serrer la ceinture des travailleurs.
Face à ce discours, les syndicats de l’entreprise présentent comme solution à la direction de relocaliser à Allonnes la production de l’usine NTN de Roumanie (à Sibiu) qui produit les mêmes transmissions. Au lieu de dénoncer le mensonge de la direction, ils accréditent des propos qui servent à diviser les travailleurs d’un même groupe.
Les lamentations de la direction de NTN sur la baisse de compétitivité ne sont que de la poudre aux yeux. Un trust comme NTN comptant 22 600 salariés dans 73 sites de production sur 34 pays, ou même simplement sa filiale européenne, peut largement maintenir 158 emplois, ne serait-ce qu’avec les 68 millions d’euros de dividendes versés en 2024.
Dans la concurrence que se jouent les trusts automobiles et leurs sous- traitants comme NTN pour se repartager les profits gigantesques de cette industrie, c’est bien aux travailleurs que les patrons et actionnaires comptent faire payer le prix fort, en les licenciant et en augmentant la charge de travail de ceux qui restent.
Alors, les profits de NTN comme des donneurs d’ordres de l’automobile doivent servir à maintenir tous les emplois !