Novares Ostwald : tous ensemble contre les licenciements !17/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2933-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Novares Ostwald : tous ensemble contre les licenciements !

Cent-vingt-deux travailleurs de Novares, à Ostwald dans la banlieue de Strasbourg, sont menacés de licenciement par une fermeture annoncée pour février 2025. La direction ne propose pour l’instant que treize postes à pourvoir dans les autres usines du groupe.

Pour les rares qui auraient une proposition, elle signifierait déménager à plusieurs centaines de kilomètres, sans garantie que l’emploi soit pérenne. La direction propose 1 300 euros par année d’ancienneté comme indemnité supra légale.

L’âge moyen est de 52 ans, autant dire que la crainte de la plupart des salariés est de ne pas retrouver du travail. Ça ne fait pas le compte ! Après avoir été sonnés, ils ont réagi par deux fois en débrayant. Le bras de fer ne fait que commencer.

La direction invoque le fait que le groupe n’engrangerait pas de bénéfices en France, où il a cinq usines et trois centres techniques. Mais elle parle de faire de gros investissements en Asie et notamment en Chine. Avec quel argent ?

Derrière ce groupe il y a Equistone, un fonds d’investissement, traduire : des financiers. Et quand des banques et des financiers mettent la main sur le travail des ouvriers, c’est forcément qu’il y a des profits à se partager.

Le groupe Novares représente plus d’une quarantaine d’entreprises installées aux quatre coins du monde : Brésil, Usa, Maroc, Tchéquie, Turquie, en Asie, etc. Cet équipementier automobile spécialisé dans la plasturgie travaille pour les plus grands constructeurs et trusts mondiaux : Stellantis, Renault, Toyota, General Motors, Ford, Tesla, BMW, Valeo. Une voiture sur deux qui circule en France contient probablement des pièces en plastique fabriquées dans les usines Novares.

L’usine d’Ostwald travaille essentiellement pour les usines de Mulhouse et de Sochaux du groupe Stellantis. Le travail devrait être transféré en Tchéquie parce que les dirigeants de Stellantis n’ont pas laissé le choix à Novares : « Ou vous baissez vos coûts ou nous allons voir ailleurs ».

À quelques kilomètres d’Ostwald, les ouvriers de l’entreprise Dumarey, un autre équipementier automobile, sont aussi menacés de licenciement ; eux aussi subissent la politique des donneurs d’ordre ZF, BMW et Stellantis. Et eux aussi ont enrichi leurs actionnaires, qui ont englouti 150 millions de dividendes et ont bénéficié de 25 millions de subventions publiques.

Si les travailleurs des deux usines nouent des liens entre eux, ils peuvent se renforcer. Et s’ils décident de s’adresser aux salariés de Stellantis à Mulhouse et Sochaux, ils peuvent élargir leur camp.

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