Son usine du nord de la Suède, à Skelleftea, serait la plus touchée avec la suppression d’environ 1 000 postes. Au niveau international, la réduction des effectifs serait de 20 %.

« La dynamique générale de l’électrification reste forte, mais nous devons nous assurer que nous prenons les bonnes mesures au bon moment pour répondre aux vents contraires du marché automobile et du climat industriel en général », a expliqué le PDG de Northvolt, Peter Carlsson. Ces « bonnes mesures » sont donc les centaines de licenciements de travailleurs qui permettent de maintenir le taux de profit espéré par les actionnaires même avec un ralentissement de la demande.

Il faut souligner au passage que Northvolt a bénéficié de généreuses subventions publiques : près d’un milliard d’euros ont été octroyés par le gouvernement allemand début 2024, avec l’accord de la Commission européenne, pour la construction d’une usine de batteries en Allemagne Et le fabricant de batteries a comme premier actionnaire le groupe automobile Volkswagen qui a réalisé 17,9 milliards de bénéfices pour 2023.

Autant dire que les actionnaires agitent les « vents contraires » du marché automobile pour justifier l’aggravation de l’exploitation des travailleurs, qui leur permet de sabrer le champagne.