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Dans le monde
Netanyahou partisan de la guerre sans fin
Le 23 juin, Netanyahou déclarait sur une
chaîne israélienne « La phase intense des
combats contre le Hamas est sur le point de
se terminer […] Cela ne signifie pas que la
guerre est sur le point de se terminer. »
En effet, le lendemain, des tirs ont été lancés sur Rafah, sur le camp de Nousseirat et le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza. Trois jours plus tôt, c’était le local de la Croix Rouge à Gaza qui était visé, faisant 22 morts et 45 blessés. Le 24 juin, la famille de la soeur d’Ismaïl Haniyeh, dirigeant du Hamas pourtant en exil, était tuée par une frappe au sein du camp de Chati, d’autres tirs visant encore Rafah.
Le dernier bilan annoncé par des responsables gazaouis est de 37 626 morts au sein de l’enclave. « Ministre du crime », « Arrêtez la guerre », pouvait-on lire sur des pancartes au sein de la manifestation monstre du 22 juin à Tel-Aviv la plus importante depuis le 7 octobre. Le rejet du Premier ministre, de ses alliés d’extrême droite au gouvernement, de sa politique de poursuite d’une guerre sans fin sous prétexte d’éradiquer le Hamas, ne cesse de grandir. Le porte-parole de l’armée en personne, le contre-amiral Hagari, a exprimé publiquement son désaccord, désavouant pour la première fois clairement Netanyahou lorsqu’il prétend détruire le Hamas, en ces termes : « C’est jeter de la poudre aux yeux du public. »
Même si une partie de l’opinion publique israélienne persiste à ne pas voir d’autre politique possible que la guerre menée à la population palestinienne, le mépris affiché par Netanyahou envers les otages encore retenus à Gaza et l’évidence de ses manoeuvres pour se maintenir au pouvoir envers et contre tout suscitent une hostilité grandissante. Tant que ses ministres d’extrême droite continuent de l’épauler, tant que les hypocrites semonces de ses alliés impérialistes restent platoniques, Netanyahou s’accroche à sa politique meurtrière.
Outre le désastre humain provoqué à Gaza, en nombre de morts, de blessés, de déplacés, outre la situation de malnutrition aiguë touchant plus de 90 % de la population gazaouie, dénoncée par des médecins, la fuite en avant du gouvernement israélien mené par Netanyahou, toujours soutenue sur le fond par les grandes puissances occidentales, conduit les deux peuples à la catastrophe.