Une note confidentielle, adressée par la direction du musée du Louvre à la ministre de la Culture, Rachida Dati, alerte sur sa vétusté.

Macron, sautant sur l’occasion de se montrer, s’est rendu au Louvre le 28 janvier pour y annoncer des travaux importants. Mais cette situation est révélatrice de celle de tout le secteur de la culture, à commencer par celle de son personnel, qui est sacrifié depuis des années.

La CGT a ainsi rappelé que plus de 200 emplois ont été supprimés ces dix dernières années au musée. Elle dénonce une multiplication des avaries, telles que fuites d’eau et coupures d’électricité, notamment du fait du manque d’entretien, qui posent des problèmes de sécurité. Lorsque les espaces de travail sont inondés, la solution est de… poser des seaux. La conservation des œuvres est également affectée par des problèmes de climatisation. Et on ne peut vraiment pas dire que les suppressions de postes proviennent d’économies faites au profit du public : le prix du billet a été fortement augmenté il y a un an.

Macron décidera peut- être de faire un cas particulier du Louvre, qu’il voit sans doute comme une vitrine internationale. Les millions nécessaires à sa rénovation serviront peut-être à des embauches, mais il n’est même pas dit qu’elles comblent le manque d’effectifs. Quoi qu’il en soit, cet arbre ne pourra suffire à cacher la forêt, à savoir la politique d’économies menée depuis des années par les gouvernements successifs au sein du ministère de la Culture comme dans d’autres ministères de services publics.