Moyen-Orient : la logique de mort de Netanyahou01/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2944-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1264%2C1640_crop_detail.jpg

Dans le monde

Moyen-Orient : la logique de mort de Netanyahou

Depuis bientôt quinze mois, le gouvernement d’Israël répand la mort au Moyen-Orient. L’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 a été le prélude à un déluge de bombes sur des dizaines de villes et villages, des dizaines de milliers de maisons, d’infrastructures, de bâtiments collectifs.

C’est à un véritable débarquement de soldats et de chars que l’on assiste, dans plusieurs zones de la région dans laquelle l’État israélien veut s’affirmer comme le premier gendarme.

Après avoir anéanti de nombreuses bases militaires en Syrie, les bombardements israéliens ont pris pour cibles, depuis le 26 décembre, des sites tenus par les Houthis au Yémen. Pour autant, les attaques contre la population de Gaza n’ont pas cessé. Elles ont à leur actif, rien que dans ce territoire, la mort de plus de 45 000 habitants, hommes, femmes et enfants, plusieurs centaines de milliers de blessés et de sans-abri, Netanyahou et l’état-major israélien poursuivent ce qu’ils appellent « un siège dans le siège » en chassant toute vie palestinienne dans le nord du territoire qu’ils transforment en un no man’s land sous leur contrôle.

La dernière ignominie en date est la destruction pure et simple, le 27 décembre, de l’hôpital Kamal-Adwan, dans la zone de Beit Lahiya à quelques kilomètres de la frontière nord de Gaza. Des dizaines de blessés graves ont dû être évacués tant bien que mal après le largage de papillons d’alerte par l’armée. Selon l’OMS, soixante agents et vingt-cinq patients seraient dans un état critique. Des soignants ont été arrêtés, ainsi que le médecin qui dirige l’hôpital, le docteur Hossam Abou Safiya, accusés d’être « des terroristes du Hamas », agissant dans un « centre de commandement ». Du prétendu « centre » il ne reste à présent que des ruines, tout ayant été incendié par les troupes de Netanyahou.

Auparavant, à deux reprises, en novembre 2023 puis octobre 2024, c’est l’hôpital Al-Shifa, autrefois le plus grand du territoire, qui avait été entièrement détruit par l’armée israélienne. L’hôpital indonésien, le seul encore debout dans le nord, ne dispose plus d’équipements suffisants pour traiter les blessés. À travers cette destruction systématique du système de santé, c’est une condamnation à mort des Gazaouis que décrète le gouvernement israélien, alors que les survivants tentent de résister malgré la famine, le manque d’eau, de soins, d’abris que le terrorisme d’État et l’obstruction à l’aide humanitaire provoquent délibérément.

C’est tout un peuple qui est ainsi systématiquement massacré, dans le silence complice des parrains occidentaux du régime de Netanyahou.

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