Moyen-Orient : à bas la guerre de Netanyahou !30/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2935-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Moyen-Orient : à bas la guerre de Netanyahou !

Dans la nuit du vendredi 26 octobre, plusieurs vagues d’avions israéliens ont bombardé des cibles iraniennes, visant les systèmes de défense aérienne de certaines installations énergétiques et plusieurs bases militaires. Le Premier ministre israélien, Netanyahou, avait annoncé une riposte aux tirs de missiles iraniens sur Israël le 1er octobre, promettant de « faire payer le prix » à l’Iran.

Commentant cette opération, Netanyahou a déclaré : « L’attaque contre l’Iran a été précise, puissante et a atteint tous ses objectifs », laissant ainsi entendre qu’il pourrait en rester là. De son côté, l’ayatollah Ali Khamenei, principal dirigeant de la République islamique d’Iran, a estimé qu’il ne fallait « ni exagérer ni minimiser » cette opération. Tout semble montrer que, tout comme en avril dernier lors d’une confrontation similaire, les dirigeants israéliens et iraniens ne souhaitent pas s’engager dans une escalade. Le ministre des Affaires étrangères iranien a affirmé avoir « reçu des indications » avant les frappes aériennes, qui lui auraient confirmé la volonté des dirigeants israéliens de mener des actions limitées, proportionnées de façon à éviter d’avoir à surenchérir.

La retenue affichée par le gouvernement israélien est peut-être à mettre sur le compte des pressions de Washington, l’administration américaine ne voulant pas, pour le moment, se laisser entraîner dans une guerre ouverte contre l’Iran. Mais Netanyahou a pu vérifier une fois de plus qu’il pouvait compter sur un soutien indéfectible des États-Unis, les dirigeants américains ayant déployé en Israël un système de défense antimissile et une centaine de militaires pour le mettre en service.

Fort de cet appui, Netanyahou peut en tout cas poursuivre la guerre au Liban sans aucune retenue. L’armée israélienne mène quotidiennement des raids aériens sur Beyrouth, la capitale, et sur de nombreuses autres localités du pays, faisant de nombreuses victimes civiles. Dans le sud du pays, les troupes israéliennes pénètrent dans les villages, contraignant leurs habitants à fuir.

À Gaza aussi, la guerre se poursuit sans que rien ne semble devoir arrêter le gouvernement israélien. Les bombardements, qui ont lieu jour et nuit, continuent de tuer indifféremment hommes, femmes et enfants. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter, dépassant les 43 000 victimes. Dans le nord du territoire, l’armée israélienne se livre à un véritable nettoyage ethnique, cherchant à vider cette zone de ses habitants. En un peu plus de trois semaines, quelque 60 000 personnes ont été chassées de chez elles. Celles qui restent sont abandonnées à leur sort. Aucune aide humanitaire ne peut plus arriver. Le seul hôpital qui tentait de continuer d’accueillir des patients a été pris d’assaut par les soldats israéliens.

Pour la énième fois, Biden a déclaré que la guerre à Gaza devait cesser, sans pour autant faire quoi que ce soit qui soit de nature à entraver la machine de guerre israélienne. C’est avec le soutien et l’accord tacite des dirigeants occidentaux que Netanyahou peut mener une guerre d’extermination contre les Palestiniens.

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