Ces chiffres font de 2024 l’année la plus meurtrière, leur hausse s’expliquant selon l’association Utopia par l’apparition depuis 2018 des « small boats ». Ces petits navires sont de vraies coquilles de noix sur cette mer dangereuse, surtout en hiver, d’autant que les passeurs y entassent parfois jusqu’à 60 personnes. C’est ainsi que sur chaque plage de la Manche on retrouve des cadavres rejetés par la mer, 14 entre novembre et décembre 2024.

Un responsable d’Utopia explique ces chiffres par « une fin d’année très difficile » ajoutant : « les politiques mises en place tuent et continuent de tuer. Quand est-ce que ça va s’arrêter ? » En effet du côté britannique, le nouveau gouvernement travailliste parle d’une « invasion » et poursuit la politique répressive des conservateurs, intensifiant la chasse aux travailleurs clandestins et multipliant les expulsions. Retailleau, aux affaires en France, agit de même par la répression et le contrôle aux frontières, son seul souci étant d’obtenir de la Grande-Bretagne plus d’aide financière.

Cette politique répressive fait de l’Europe une forteresse inhumaine et de la Manche, et de la Méditerranée, des cimetières. Elle n’arrête évidemment en rien le flux des migrants chassés de leurs pays par la misère et la guerre, qui toujours plus nombreux veulent arriver en Europe au péril de leur vie.