Mayotte : après le cyclone, risque sanitaire05/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2949-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Mayotte : après le cyclone, risque sanitaire

Dans les trois quarts de l’île de Mayotte, hors du chef-lieu Mamoudzou, les rayons des magasins sont quasi vides, en particulier en ce qui concerne l’eau.

Malgré le prétendu blocage des prix des denrées de première nécessité décrété par le gouvernement depuis le 19 décembre, le pack de six bouteilles d’eau est vendu entre 9 et 12 euros alors qu’en temps ordinaire il est déjà à 4 euros.

La majorité des dizaines de milliers de personnes sinistrées suite au passage du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi, n’a de toute façon pas les moyens de payer un tel prix pour s’abreuver. Elle en est réduite à faire la queue pendant des heures devant les fontaines publiques pour récupérer une eau qui n’est pas potable, ou pire encore, à utiliser l’eau polluée des cours d’eau avec le risque bien réel d’attraper des maladies hydriques tels que le choléra, la fièvre typhoïde ou des gastro-entérites. Et ce n’est pas un simple risque puisque le nombre des passages dans les centres médicaux de référence pour troubles digestifs a explosé.

Le grossier mensonge sur la distribution de l’eau qui serait rétablie dans tous les quartiers n’étouffe pas ceux qui le colportent, Valls et Borne, de passage dans l’île. C’est juste leur mépris profond pour les plus pauvres qui éclate au grand jour.

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